Jonas Folger a fait son retour en MotoGP. L’Allemand est maintenant le fer de lance d’une équipe test européenne que Yamaha a enfin daigné mettre sur pied. Une satisfaction pour les pilotes officiels qui voient ainsi un avis éclairé se poser sur leur expertise. Enfin, ça, c’est l’objectif à atteindre. Car pour moment, celui qui a dû mettre sa carrière entre parenthèses pour des raisons de santé doit d’abord œuvrer sur lui-même avant de se lancer dans les travaux sur la Yamaha…
Sur ce point, l’ancien pilote Tech3 ne ménage pas sa peine. La preuve : il a chuté lors de la deuxième journée. Un accident dont il est sorti indemne, mais qui a été fatal à sa M1. Celle-ci détruite, le temps était venu de faire un bilan. Si Viñales et Rossi roulaient pour expertiser mécaniquement deux types de moteur, le sujet à développer était, pour Jonas Folger, l’électronique.
On rappellera sur ce point que l’objectif de la marque d’Iwata est de résoudre une usure récurrente du pneu arrière marquée dès la mi-course passée. Mais avant d’en arriver là, Jonas Folger doit retrouver ses repères : « je dois d’abord m’occuper de l’électronique et m’y adapter. C’est seulement à ce moment-là que nous pourrons travailler sur les réglages, les nouveautés, les solutions. Cette électronique est si différente de celle que j’ai connu sur la machine Tech3 ».
Du coup, la mise au point concernant d’abord le pilote, sevré de MotoGP pendant 15 mois : « je testerai de nouvelles pièces pour l’équipe de l’usine à Sepang l’année prochaine. Ce test à Valence était juste pour moi, pour ainsi dire J’apprends à comprendre la moto avec cette nouvelle électronique. Je ne serai pas des prochains essais à Jerez car les motos sont renvoyées au Japon ».
La marge de manœuvre de la structure européenne reste donc limitée par les Japonais… Le secret espoir de Folger est de se voir comme pilote invité lors de son Grand Prix national, sur un tracé du Sachsenring qui l’avait vu finir second de Marc Marquez du temps de sa splendeur : « au printemps, nous verrons où nous en sommes. Nous devons également déterminer combien de fois je testerai. Pilote d’essai est mon travail aussi. Vous vous concentrez moins sur le temps au tour ».
Il y a donc du chemin à faire avant d’apporter sa contribution aux pilotes officiels Yamaha. Mais Valentino Rossi est persuadé que la présence de Folger finira par payer : « si de nouvelles pièces viennent, il peut les essayer. Folger est capable de piloter la moto à la limite. Il est proche de nous et fournit de bonnes informations ».
Crédit photo : MotoGP.com
