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Le contraste en serait presque saisissant. Ainsi, Yamaha et Honda reconnaissent avoir à ce point besoin de rouler pour se maintenir à niveau qu’ils sont allés jusqu’à monter une structure test européenne en plus de leur base d’essai japonaise qui s’ajoute à des écuries satellites. De son côté, Ducati multiplie ses Desmosedici sur la grille et travaille avec Pirro en coulisse. Et le dernier arrivé KTM a déjà ses alliés actifs. Sans oublier l’embauche de Pedrosa pour faire des tests. Il faut donc faire feu de tout bois et sortir de la monoculture d’une seule écurie officielle. Soit exactement ce que font Suzuki et Aprilia…

On pourrait donc s’inquiéter du sort des hommes d’Hamamatsu et de Noale. Cependant, les premiers s’en sortent mieux que les seconds. Sur la GSX-RR, Davide Brivio commente : « l’idée d’un team satellite est toujours un sujet de réflexion chez Suzuki. Nous en voudrions un pour avoir plus d’informations et tester plus de choses sur la moto. Mais c’est aussi un lourd investissement. Nous n’avons pas autant de ressources et d’effectifs que nos concurrents. Mais nous travaillons dessus. Cela étant dit, je crois que toutes les écuries sont en partenariat avec un constructeur jusqu’à la fin 2020. On a l’idée en tête, mais rien n’est fait ».

On rappellera que Suzuki n’a jamais été vraiment enthousiasmé par l’idée de partager sa technologie avec un partenaire. Pire, lorsque, enfin, une ouverture d’esprit s’est manifestée sur le sujet, c’était avec le team Marc VDS… Qui a ensuite implosé. Pas de quoi, en effet, lever toutes les réticences !

Et chez Aprilia ? L’idée était plus ancrée. Mais il y a eu revirement… « Ce n’est pas une priorité » lâche carrément Romano Albesiano sur les ondes de crash.net. « On préfère investir dans la structure officielle et celle dévolue aux tests. Avec des wild-cards. C’est notre politique : donner les moyens à nos pilotes officiels et avoir un pilote tests rapide. C’est pour nous la meilleure façon de développer notre structure qui n’a pas la dimension de celle de nos concurrents ».

A croire que Suzuki et Aprilia sont des constructeurs modestes. On rappellera pourtant que la firme de Noale fait partie du puissant groupe européen Piaggio. Plus que de moyens, il s’agirait plutôt de volonté…

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