Chez KTM, cette troisième saison qui pointe en MotoGP est comme une page qui se tourne. Les effectifs, en effet, s’enrichissent. Si Bradley Smith est parti sous d’autres cieux, Pol Espargaró est toujours en service, comme Mika Kallio, qui sera bientôt à nouveau opérationnel après une grave blessure au genou. Mais surtout, Johann Zarco s’installe, Dani Pedrosa arrive et Tech3 s’organise comme un redoutable appui. Celui qui a offert le premier podium à la RC16 au dernier Grand Prix de Valence s’en félicite…
Ils partirent avec un team et trois pilotes mais par un prompt renfort, ils doubleront leurs moyens et leurs effectifs en arrivant au port pour la campagne 2019 de MotoGP. Une conjoncture qui positionne Pol Espargaró comme le fil rouge du clan orange. Au début de l’aventure RC16, du haut de son podium de Valence, ce sont deux saisons accomplies qu’il contemple en traçant les perspectives de la troisième : « jusque-là, il nous arrivait de changer toute la moto à plusieurs reprises : le moteur, le châssis, le bras oscillant… Et tout ça lors des week-ends de course » se souvient-il sur Autosport.
« Ce sont des changements insensés durant un week-end de course. Mais nous devions le faire. D’autant plus que j’étais demandeur ! mais cela a aussi rendu notre vie plus difficile. L’année prochaine, ce sera différent. Nous aurons Johann, Dani et toute l’équipe de Tech3. Et ça nous aidera énormément ».
Il développe : « l’équipe Tech3 aura la même moto que nous. Nous aurons les mêmes informations, ils vont tester les mêmes choses que nous et cela nous permettra de nous développer jusqu’à deux ou tois fois plus vite qu’à présent. » On rappellera à cette occasion que les Français aligneront Hafizh Syahrin et Miguel Oliveira, vice-champion du monde de Moto2.
L’ancien Champion du Monde de Moto2 insiste en guise de conclusion : « ce dont nous avons besoin, ce sont des pilotes rapides sur la moto, et pas un seul comme mon ancien coéquipier Bradley Smith. Nous avons besoin d’un pilote comme Johann, mais nous devons aussi tester avec des pilotes comme Dani et Mika Kallio. Les jeunes talents issus de Moto2 ont moins d’expérience mais ils restent très bons. Ils ont juste besoin de temps. Cela ne vient pas facilement, nous savons que la KTM n’est pas facile. Ce n’est pas comme commencer avec une Suzuki par exemple. Ce n’est pas aussi facile et rapide pour le moment. Mais nous le serons. Nous avons juste besoin de temps et ils ont besoin d’expérience comme ils ont besoin de rouler ».
Une évaluation que tant les tests de Valence et de Jerez ont adoubé…