Le team LCR cherche son second pilote. Assurément. Avec un Cal Crutchlow en premier de cordée, assuré pour les deux prochaines années d’un statut HRC, avec la charge du salaire qui va avec, Lucio Cecchinello travaille pour doubler ses effectifs. Et honorer le 24ème plot de la grille de départ du MotoGP, que Carmelo Ezpeleta lui a réservé. Morbidelli n’a été qu’une vue d’esprit et, aujourd’hui, les noms de Nakagami et de Syahrin circulent. Enfin, pour ce dernier, c’est déjà plié…
La seconde moto de Cecchinello sera un enjeu politique ou ne sera pas. Pour que le plateau de l’élite représente la carte mondiale, il serait bon qu’il n’ait plus qu’une connotation fortement espagnole. Les marchés émergents, qui intéressent économiquement les constructeurs engagés, se trouvent dans la région d’Asie du Sud Est. Et c’est aussi pour cette raison, que le calendrier des Grands Prix doit évoluer en nombre et en zone géographique pour se mettre au diapason.
Reste qu’un bon pilote du coin ferait rapidement évoluer les dossiers qui seraient tout aussi bien financés. Le gouvernement malaisien est une opportunité quasi unique sur la planète puisqu’il aime les sports mécaniques et ne demande qu’à s’identifier à travers eux. Il mettra donc la main à la poche.
Au vu de cette conjoncture, le sort d’un Hafizh Syahrin semble donc promis à un bel avenir. La signature en bas d’un contrat LCR ne serait plus qu’une formalité. Sauf que les Malaisiens ne veulent pas griller leur espoir ni passer pour des amateurs. Le patron du Sepang International Circuit, Razlan Razali, qui n’est pas le dernier à suivre ce dossier, a lu les idées de l’ancien pilote 125cc au sujet de sa deuxième Honda. Et il met le holà.
Non, son compatriote n’ira pas en MotoGP en 2018. On verra si celui qui évolue sous les couleurs de Petronas sera plus convaincant en Moto2 l’an prochain pour étudier son cas pour 2019. Troisième en 2012 comme invité à Sepang, Syahrin se montre depuis un pilote convenable dans la catégorie avec, cette année, une huitième place comme meilleur résultat. Après neuf courses. Pour séduire et convaincre, il doit s’abonner au top 5. C’est sa feuille de route, en Malaisien dans le texte.
