Nous vous en avions parlé avec l’approche faite par Aprilia auprès d’un team Pramac qui pense à Ducati et voilà la piqûre de rappel avec l’approche de Suzuki entreprise en direction du Marc VDS Racing : les constructeurs engagés en MotoGP qui n’ont pas encore de teams satellites se cherchent bel et bien des partenaires. Mais ce n’est pas simple.
C’est d’autant plus compliqué que les équipes déjà en place sont heureuses avec leur partenaire actuel. La preuve, Avintia s’est dépêché de pérenniser sa collaboration avec Ducati avec deux GP17 à la clé. Chez Pramac, on a déjà expliqué aux hommes d’Aprilia qu’ils n’étaient pas la priorité. Borgo Panigale passera avant Noale.
Chez Suzuki, on ne reste pas inactif. Le Marc VDS Racing est regardé de près. Une structure d’autant plus intéressante qu’elle est assurée de son budget pour encore pas mal de saisons. Mais Michael Bartholemy n’est pas du genre à lâcher la proie de Tokyo pour l’ombre d’Hamamatsu : « pour le moment, je n’ai pas de réponse de la part du HRC » commente le Belge sur Speedweek. « On a eu une réunion avec eux au Qatar et les Japonais nous ont alors dit qu’ils avaient encore besoin de temps pour évaluer la situation. Soit un délai d’un mois environ. Le mois d’avril s’achève et je ne les ai pas relancés. Mais je compte le faire à Jerez ».
En plus du budget, le Belge a des arguments politiques : « avec le Moto2 et Morbidelli, nous montrons que nous formons des jeunes qui pourraient être utiles au HRC dans l’avenir. Mais bon, on n’a rien qui puisse affirmer que l’on poursuivra avec Honda en 2018 ». Par ailleurs, la concurrence est frontale avec le team LCR qui veut aussi poursuivre avec Honda et qui a un Crutchlow déjà utile dans ses rangs. Même s’il a 31 ans, le Britannique pèse sur les résultats actuels de la RC213V.
Pendant ce temps, Jack Miller s’abonne au top 10 et Tito Rabat grappille des points. Mais il faudrait un peu plus : « la RC213V est une moto plus facile à piloter qu’il y a deux ans. On progresse chaque année. On est mieux qu’en 2016. On a marqué des points à chacun des trois Grands Prix. Mais on n’arrive pas encore à mettre tous les éléments ensemble pour faire mieux. C’est notre souci actuellement. Il nous manque de la régularité. Jack Miller a été un moment sixième de la FP3 avant de régresser et il a fini douzième de la Q.1 ». Le potentiel est là. Il faut maintenant concrétiser.