Les grandes manœuvres en vue de la saison 2018 ont commencé pour les teams satellites et avant de parler de pilotes, ces écuries s’emploient à s’assurer d’une moto, qui sera louée à un constructeur. Pour cela, il faut trouver 2,2 millions d’euros, tandis que du côté d’Aprilia et de Suzuki, on se cherche un allié. Des intérêts communs entre les deux mondes qui, pourtant, ne se rencontrent pas. En voici une nouvelle preuve avec les troupes de Lucio Cecchinello.
Deux constructeurs veulent des teams satellites et des teams satellites cherchent à fixer leur avenir 2018 avec des motos. De quoi trouver un terrain d’entente, mais ce n’est pas si simple. Car les mêmes écuries privées travaillent d’abord à poursuivre leur aventure avec les marques qu’elles connaissent déjà.
A ce jeu, c’est Ducati qui a pris une longueur d’avance en fidélisant d’entrée Avintia à Austin, tandis que tant Pramac qu’Aspar assurent que la fidélisation ne saurait tarder. Chez Tech3, il n’y a pas débat avec Yamaha si bien qu’il reste aux gens d’Hamamatsu et de Noale deux écuries. Qui adorent rouler en Honda.
Le Marc VDS Racing est assuré de son budget pour deux motos ce qui lui donne l’avantage sur une structure LCR pourtant plus séduisante à la lecture du classement général du championnat. Mais c’est ainsi. Lucio Cecchinello doit œuvrer pour garder un Crutchlow qui rêve d’un contrat avec un HRC qui s’apprête à négocier le sort d’un Jack Miller pris en main depuis trois ans.
La confrontation entre les deux teams Honda satellites ne s’arrête pas là : s’est invité au débat le cas d’un Morbidelli de 22 ans qui a convaincu de ses capacités après son triple succès lors des trois premiers Grands Prix de l’année en Moto2. Cecchinello veut son compatriote sur une seconde moto mais Bartholemy a rappelé qu’il évoluait sous son aile, entrant jusqu’au détail de ses engagements. Comme pour mieux avertir.
Les choix de Honda trancheront ce nœud gordien qui veut qu’un pilote officiel, Miller, se trouve chez Marc VDS, pendant qu’un autre, privé du nom de Crutchlow, roule avec le cadre usine du HRC. Et si LCR se retrouvait le bec dans l’eau ? Une aubaine pour Suzuki et Aprilia ?
La logique n’est pas si évidente : « Suzuki et Aprilia ne m’ont plus contacté depuis le Mugello 2016 » jure le sémillant patron transalpin qui précise : « nous avons un accord verbal pour 2018 et 2019 avec le HRC. Tant que Honda respecte ce qu’ils ont promis, je n’ai aucune raison de changer de constructeur ». A suivre…