La messe est dite et les négociations terminées. Mais il a fallu que Ducati mette un peu plus sur la table pour convaincre Danilo Petrucci de son amour pour Borgo Panigale. Car du côté de Noale, qui est le fief d’Aprilia, on avait mis les moyens pour faire douter Petrux des seules vertus du cœur. Reste que voilà le pilote Pramac assuré d’une moto officielle en 2018, avec un contrat Ducati pour un an… Ce qui veut dire la possibilité de réclamer une tunique rouge en 2019.
Autant de perspectives qui ont pesé sur le choix de l’Italien de 26 ans. Ce dernier avait vu sa côte monter ces dernières semaines : deux podiums et trois premières lignes en quatre Grands Prix, ça attire l’attention, forcément. Et notamment de la part d’Aprilia, à la recherche d’un pilote retaillé, en lieu et place d’un Sam Lowes certes à former, mais désespérément brouillon.
Petrucci avait d’abord promis attendre les vacances estivales pour se prononcer. Mais les constructeurs ont insisté pour que ce soit terminé sur le Sachsenring : « Ducati et Aprilia voulaient partir en vacances tranquille. Ils m’ont dit que c’était en Allemagne que je devais me décider sur mon avenir ».
« Ce qui a sincèrement joué est le fait de changer d’équipe en ce moment. J’aime vraiment Pramac et autant Ducati. Imaginez que je leur dise Ok je vais chez Aprila… Ce ne serait pas bon pour la seconde partie de saison, y compris mentalement parlant. Pramac a fait l’essentiel de ma carrière alors je voulais rester avec eux. Ceci dit, Aprilia m’a fait une offre vraiment alléchante et je les en remercie. Mais je préfère rester avec une machine vraiment compétitive dans une équipe qui l’est autant ».
Pas sûr que cette conclusion transporte de joie les servants de la RS-GP… reste que, dans les deux cas, Pramac et Aprilia, deux Anglais sont aussi sur la sellette : Scott Redding qui pourrait bien perdre sa GP16 et Sam Lowes qui n’est toujours certain de rien, sauf que l’on recherche activement son remplaçant…