En laissant planer le doute sur l’avenir de son pilote Sam Lowes, Aprilia a, consciemment ou non, ouvert le marché des transferts pour la saison 2018. Cette conjoncture liée aux difficultés rencontrées par le team Suzuki additionnées aux grandes manœuvres dans les team satellites Honda, agite le microcosme du MotoGP. Un mouvement qui n’est pas près de s’arrêter si l’on en juge par la dernière déclaration du patron de la compétition de Noale.
Romano Albesiano n’est pas un homme pressé, mais il n’aime pas perdre son temps. Ses actuels pilotes sur une RS-GP en progrès, mais qui doit encore tout prouver, sont le retaillé mais bouillant Aleix Espargaró et le débutant généreux Sam Lowes. Des deux, il en est déjà un qui est sur la sellette, après sept Grands Prix disputés.
Une précarité qui touche celui qui découvre l’élite. L’indulgence au vu de ses résultats encore modestes ne fait pas partie du registre du patron. D’autant moins que, sur le marché, se présentent des pilotes intéressants. Du genre Danilo Petrucci ?
Sur cette situation, l’Italien commente sur GPOne : « on a investi sur Sam Lowes et nous sommes ses premiers supporters. Alors nous espérons qu’il va rapidement démontrer des progrès significatifs. Ceci dit, dans le même temps, on ne peut se permettre de simplement attendre qu’ils viennent. Nous devons penser à la saison suivante. Et c’est pour ça que nous discutons avec d’autres pilotes ».
Une situation qui a agace le Britannique et qui l’a fait savoir en fustigeant un manque de communication. Qu’avoue d’ailleurs Romano Albesiano : « nous n’avons pas discuté de ça avec Sam et nous ne lui avons pas donné d’échéance ».
Certes, mais alors qui à sa place ? La rumeur s’accorde sur un certain Danilo Petrucci… « Il y a une grande différence entre le rêve et la réalité. Ce qui compte pour moi, c’est quelqu’un de performant. Qu’il soit Italien ou venu de Singapour ».
L’approche avec Petrux est donc avouée à demi-mots tandis que, sur le marché, il pourra sans doute aussi trouver Scott Redding, retrouver Bautista, voire même tenter le pari Morbidelli. Car côté Crutchlow et Miller, on devrait rester chez Honda.
