La situation de Sam Lowes devient de plus en plus critique. L’Anglais a beau être dans le déni en se réfugiant derrière son contrat de deux ans signé, au sein de l’équipe de Noale, qui repose sur les bases du team Gresini, on n’en peut plus de réparer sa RS-GP. Déjà seize accidents, et on ne compte que ceux des meetings. Et pas les chutes lors des tests. Si seulement Sam Lowes tombait en taquinant les hommes de tête au chrono… Mais même pas. Il avait deux Grands Prix pour convaincre. Brno est passé avec un abandon. Il ne lui reste plus que l’Autriche le week-end prochain.
Sam Lowes a tout l’air d’une erreur de casting. Virevoltant en Moto2 en faisant généreusement glisser sa moto, la technique ne passe pas du tout en MotoGP. Deux points marqués en France et puis c’est tout, en dix manches accomplies. Pire, les Guintoli, Kallio et Tsuda qui sont derrière lui au général ne sont pas des pilotes titulaires.
Fausto Gresini explique le problème Lowes : « chaque chute veut dire du travail en plus et de nouvelles pièces à produire. Je ne parle pas des coûts mais du temps passé à réparer. Nous sommes dans une phase de développement et ces accidents nous ralentissent. Pourtant, dans la mise au point, ses analyses correspondent avec celles d’Aleix Espargaró. Mais son problème, c’est son pilotage. Il freine la moto de façon si bizarre. Et je ne sais pas si cela vient de son passé en Moto2 car mes autres pilotes, par le passé, venant de cette catégorie, n’ont jamais rencontré ce type de problème ».
Ceci étant dit, on ne peut se débarrasser ainsi du sujet de sa gracieuse majesté : « la réalité est que nous n’avons pas de solution de remplacement » comment le patron des sports de Noale Romano Albesiano. « Alors il faut attendre et voir ». Danilo Petrucci a été raté et Scott Redding est considéré comme le choix privilégié.
Du moins de l’avis de Fausto Gresini: « Il est jeune, 24 ans, mais déjà un pilote expérimenté, ayant couru en MotoGP depuis quatre ans. Et je ne pense pas qu’il soit lent. Considérez qu’il n’a pas la même moto que Petrucci chez Pramac et cela, en dehors de l’aspect technique, c’est également démotivant ».
Maintenant, ce n’est pas chuter qui est exactement le problème. Marc Marquez est tombé 14 fois, comme Bautista, et l’équipier Aleix Espargarò a chuté à 12 occasions, comme Cal Crutchlow. Mais leurs classements au général révèlent aussi qu’ils savent faire ce qu’il faut, une fois qu’il se sont remis sur leur moto…