A la tête de 13 victoires acquises en cinq saisons passées dans un Moto2 conquis en 2014, Tito Rabat n’avait pas de quoi être tétanisé en abordant pour la première fois cette année le MotoGP. Le pilote Marc VDS semblait calibré pour l’enjeu. Et il a d’ailleurs fini sa campagne avec le statut du meilleur débutant. Certes, mais le beau tableau s’arrête là. En fait, cette saison a été un enfer.
Ce n’est rien de dire qu’Esteve Rabat a souffert cette saison en MotoGP. De terreur en Moto2, il est passé à anonyme parmi l’élite. En fond de grille, ses points ont été acquis à la faveur d’abandons et de circonstances de course. Équipier d’un Jack Miller venu directement de la Moto3 un an avant lui, il n’a pas tenu la comparaison, et loin s’en faut.
Alors ? Alors l’Espagnol va avoir la chance de remettre ça en 2017 : « cette année a été vraiment compliquée » reconnaît Tito sur GPOne. « Mais j’ai beaucoup appris du MotoGP, de la Honda, sur tout comment ce monde fonctionne et sur mes sensations. Il faut être positif et je vais avoir l’opportunité de refaire une année en partant de cette expérience 2016 ».
« J’ai tout changé, jusqu’à ma façon de penser, ma manière de piloter, de m’entraîner, ma position sur la moto, ma concentration, et encore tant de choses. J’ai surtout compris qu’il fallait être patient. J’ai mûri en tant que pilote mais aussi dans ma vie. L’an dernier tout allait vite. Aujourd’hui, je peux à nouveau prendre le temps de réfléchir sur la moto et de prendre les bonnes décisions ».
Il pourra pour cela compter sur un complice, Julian Simon : « nous avons trouvé l’osmose dans l’équipe et l’arrivée de Julian Simon sera un plus. S’entraîner avec quelqu’un qui vous connaît c’est aussi la garantie qu’il vous poussera toujours à 100%. On va s’entraîner ensemble à Almeria. C’est important d’avoir un pilote qui vous observe sur le bord de la piste qui saura vous comprendre et vous expliquer comment vous améliorer. C’est un gars bien et ce sera sympa de partager ces moments avec lui ».
Julian Simon a été Champion du Monde 125 en 2009 et il était jusqu’à la fin de cette saison 2016 un pilote en Moto2. Enfin, Rabat s’est dit enchanté du premier contact avec sa nouvelle Honda lors des tests, la trouvant plus agile de l’avant et ouverte à un panel plus large de réglages.