Après une victoire inattendue à Jerez pour la manche d’ouverture, Loris Capirossi prend le rôle d’outsider sérieux. Si Rossi connut une mésaventure malheureuse, personne ne doute de son habilité à revenir plus fort. D’ailleurs, la deuxième manche au Qatar ne tarda pas à répondre aux plus brûlantes questions.

Au terme d’une course serrée, c’est bien « The Doctor » qui l’emporta sur l’américain Nicky Hayden deuxième. Capirossi compléta le podium, non loin, confirmant sa bonne forme sur le début de saison. Cependant, l’arbre cachait la forêt.

En Turquie, pour la troisième manche de la saison, Rossi n’eut aucun rythme tout au long du weekend. Le champion du monde en titre se qualifia onzième, un piètre résultat qu’il fut difficile de rattraper sur le technique Istanbul Park. La pole revint à un Chris Vermeulen très inspiré, mais tout le spectacle prit place le dimanche.

Dès l’extinction des feux, Marco Melandri de chez Fortuna Honda s’élance pour une sensationnelle remontée tandis que le rookie Casey Stoner dicte sa loi. Tous les favoris ne sont pas aux premières places, mais l’Italien aura raison de l’Australien dans le dernier tour de la course.

Sete Gibernau n’a pas pu rivaliser au championnat, et ne saura jamais faire fonctionner la Ducati. Une 13e place au championnat difficile à avaler. Ici, sa moto accidentée à Barcelone. Photo ; Mr. negative.

Le gagnant statistique se nomme pourtant Nicky Hayden : grâce à une chute tardive de Pedrosa, il monte sur le podium et prend une option sur le championnat, devant Capirossi. Rossi ne put faire mieux que quatrième, une place très honorable au vu du samedi.

La série noire continue en Chine pour le n°46. Alors que de gros points étaient à prendre sur un Capirossi aux abois, « Valentinik » est contraint à l’abandon suite à une défaillance pneumatique. Pedrosa en profite pour prendre le meilleur sur son coéquipier, remportant la première course de sa jeune carrière. Quatre courses, quatre vainqueurs différents, mais un pilote dominant : « The Kentucky Kid ».

Profitant des erreurs et abandons de la concurrence, Hayden pointe à la première place du classement – et s’assoit confortablement dessus – devant Capirossi, tandis que Rossi ne pointe même pas dans les cinq premiers. À partir de maintenant, ce n’est plus un secret : quelque chose est possible en cette année 2006.

Au Mans, le sort s’acharne. Rossi doit à nouveau lâcher prise suite à un problème mécanique. Depuis son box, il doit regarder Marco Melandri écouter le Fratelli d’Italia pour la deuxième fois de l’année. Puis, les courses s’enchaînent. Au Mugello et en Catalogne, Rossi montre les muscles et revient progressivement sur « Capirex », qui est contraint à l’abandon. Hayden, sans faire de vagues, est toujours très bien placé et garde un bon matelas de points.

Assen est un tournant de la saison. Le circuit semble niveler merveilleusement les 990cc. Pour preuve, c’est la Suzuki de John Hopkins qui part de la pole. Le dimanche, rien ne se passe comme prévu. Rossi et Capirossi se font rapidement piéger par des incidents de courses, et sont assez vite éliminés de la course au podium.

Pedrosa confirme son statut de super rookie avec une victoire à Shangai, l’un de ses circuits préférés.

La bataille pour la gagne prend forme avec deux larrons américains. Le Kentucky contre le Texas. Edwards doit essayer de ralentir la progression de Hayden pour le bien de son équipe. Pour la première fois, il est en passe de gagner une course.

En arrivant premier, à l’intérieur de la dernière chicane dans le dernier tour, tout semblait fait. Hayden intimide à l’extérieur, et le coup marche. Désarçonné, Edwards chute à moins de 30 mètres de la ligne d’arrivée. Cette première victoire de Nicky renforce indéniablement son statut de favori. En ressortant du vainqueur de ce piège néerlandais, il dénombre 42 points d’avance sur son dauphin Dani Pedrosa. Ironiquement, Rossi pointe à 46 points.

Ce même Valentino reprend du poil de la bête en Grande-Bretagne et sur le Sachsenring, marquant de très gros points tandis que ses rivaux pataugent. D’ailleurs, il est revenu deuxième après ces deux manches, à seulement 26 points. Ceci montre que l’on ne peut jamais enterrer une légende.

La fin de saison appartient à l’histoire. Mais aussi au prochain et dernier épisode…

 

Photo de couverture : SC Rider 

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