Par Diana Tamantini / Corsedimoto.com
Matteo Ferrari est revenu plus en détails sur la surprise qu’a été la découverte du MotoE et sur ce que cette catégorie lui a apporté.
« Je me rends chaque jour un peu plus compte de ce que j’ai fait. » En 2019, en effet, Matteo Ferrari a été le premier pilote de l’Histoire à être titré en MotoE, le tout nouveau Championnat du monde électrique. Le pilote du team Gresini s’est affirmé au niveau mondial et souhaite désormais confirmer cette année. Il s’est entretenu avec Fabio Nonnato sur Box18, le live Facebook de Corsedimoto.
« Je n’avais jamais piloté de moto électrique, ça a été une belle découverte », a raconté le pilote italien. « Je dois dire qu’Energica a tout de suite fait de l’excellent travail. Il n’y a pas de vitesses, le frein moteur a donc un comportement différent, le contrôle l’est aussi. Peut-être qu’actuellement, le seul défaut est le freinage, qui dépend aussi du poids. Mais il s’agit d’une catégorie en évolution constante, la marge de progression est importante. »
La différence est également flagrante au niveau des « bruits de fond ». « On entend le bruit lorsqu’on passe sur les bordures, les freins qui sifflent, le carénage qui « grince »… On apprend à apprécier beaucoup de sons. » Même si ça crée quelques problèmes en plus au moment de dépasser : « Au début ça n’a pas été simple, on n’entend pas les adversaires. Si on est derrière c’est pas mal car l’autre ne s’y attend pas, mais si on est devant… Il faut être très réactif. »
Apprécier la moto électrique passe aussi par un autre aspect. « Selon moi, ça aide à comprendre ce qu’on peut faire en tant que pilote », a poursuivi Ferrari. « C’est à nous de comprendre la moto et donc de comprendre comment la piloter. »
Cette année, l’objectif est donc la confirmation, aux côtés d’un nouveau coéquipier, Alessandro Zaccone : « On se connait depuis qu’on est petits. Le coéquipier est toujours le premier adversaire, je vais devoir faire attention car il est rapide. »