Corentin Perolari arrive ! Les couleurs françaises seront à effectif complet en Grand Prix lors de ce week-end dévolu à celui d’Espagne, organisé sur le tracé de Jerez. En effet, si les Moto3, Moto2 et autres MotoGP accompliront leur quatrième meeting de leur saison, le MotoE lancera la sienne. Sur cette grille de départ, on note la présence d’un tricolore au guidon d’une machine alignée par une équipe compatriote. Il s’agit de Corentin Perolari, nouveau pilote Tech3 dans la discipline et arborant un n°19 riche en bons souvenirs. Avant de se lancer dans cette mêlée, il nous a accordé un entretien exclusif.
A 22 ans, Corentin Perolari a déjà une riche expérience en compétition. C’est Johann Zarco qui lui a fait découvrir la vitesse et après un parcours notamment marqué par de bonnes prestations au plus haut niveau du WSS, il se retrouve dans le paddock des Grands Prix par le biais de la MotoE. Il portera les couleurs de Tech3. Car Hervé Poncharal le suit depuis ses débuts.
Corentin Perolari nous avait accordé un entretien avant de découvrir les joies de la moto électrique. Il fait à présent le point sur sa première expérience après des tests vécus sur le même tracé de Jerez qui ouvrira la saison ce week-end.
Corentin, tu as piloté pour la première fois une MotoE. Que peux-tu nous en dire ?
J’ai roulé durant deux tests à Jerez avec cette moto et cette découverte m’a confirmé que c’était très différent d’une machine à moteur thermique. C’est plus lourd, il n’y a pas d’inertie. C’était autant de paramètres à prendre en compte, sans oublier le fait que je devais aussi prendre mes marques dans l‘équipe. Somme toute, cela a été une bonne expérience pour prendre mes repères. Mon feeling était déjà très bon dès la première séance et à chaque fois que je sortais, je me sentais de mieux en mieux.
Comment analyses-tu tes performances ?
C’était finalement moins compliqué que je ne le redoutais. Le mode d’emploi de cette moto est à la fois assez simple mais aussi compliqué. Tout se passe à la remise des gaz, où la plage d’utilisation est totalement inversée à tout ce que j’ai connu jusque-là. Tout arrive tout de suite, et puis après plus rien. La vitesse en virage doit être exploitée, il faut trouver de la vitesse de passage.
Et côté chronos ?
Je ne me suis pas comparé avec mon équipier Tulovic mais j’ai une marge de progression de pratiquement 4s. Hélas, lors du test destiné à la simulation course, j’ai chuté sur une tache d’humidité après deux tours. Ce n’était rien de grave et nous avons pu faire notre propre simulation de course lors de la séance du soir, qui s’est très bien passée Et puis je voulais être prudent sur les freinages. Je me suis concentré sur l’amélioration de mes sensations au guidon de l’Energica Ego Corsa. Dans l’ensemble, ça s’est très bien passé et je ramène de belles sensations à la maison.
Corentin Perolari : « nous sommes prêts à courir »
Qu’envisages-tu pour ton premier Grand Prix à Jerez ?
Je ne me fixe pas un objectif précis. Il ne reste que de très petites mises au point à faire et nous sommes prêts à courir. Je veux en connaître plus sur la catégorie et la moto. Il y a un gros niveau car certains pilotes sont là depuis déjà un moment. Le haut du plateau se tient en 1s3. Ils sont là depuis 3 ou 4 ans et je crois qu’il n’y a que trois ou quatre rookies. On n’a pas eu beaucoup de roulage.
Tu seras le quatrième Français en Grand Prix.
Oui, ça fait du bien à la moto française, surtout de voir les performances en MotoGP de Fabio Quartararo et de Johann Zarco. C’est du jamais vu. Johann est un travailleur, il y a du talent, il peut aller au bout comme Fabio. Johann se montre très serein. Il a manqué de réussite au Portugal, mais ça ne l’a pas déstabilisé.