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Une fois Loris Baz rentré en France après ses mésaventures subies sur le circuit de Road Atlanta où se déroulait la première manche du championnat Superbike MotoAmerica, nous l’avons rencontré sur le circuit Carole, où il est passé retrouver son grand ami Jérémy Guarnoni qui affinait les réglages de la Yamaha R1 avec laquelle il dispute le championnat de France FSBK.

L’occasion était trop belle pour ne pas poser quelques questions aux deux compères, et aujourd’hui nous commençons par Loris Baz, en bonne forme malgré un pied bien gonflé et une démarche claudicante…


Loris, après le week-end à Road Atlanta, tu es rentré en France. Est-ce que tu as passé des examens complémentaires, et comment vas-tu ? 
“Oui, je suis rentré un tout petit peu plus vite que prévu, justement parce que je me suis blessé et j’avais des rendez-vous que je ne pouvais absolument pas bouger pour mon visa. Donc je suis passé par Paris pour faire refaire mon visa, et j’en ai profité pour faire une radio que j’ai envoyée à mon chirurgien qui me suit depuis que j’ai eu mon premier accident au pied en 2016, et qui d’ailleurs m’a écrit juste après l’accident sur Instagram: c’est lui qui m’a dit “Bon, je suppose que je te réserve un créneau ?” (rires). A la radio, eux n’ont rien vu, mais je lui ai envoyé et pour lui il y a une fracture, mais qui a l’air stable. Demain, je passe un autre examen. Je fais un scanner pour voir exactement , pour savoir s’il faut que j’arrête l’appui pendant 2 ou 3 semaines jusqu’à la prochaine course pour que ça cicatrise, ou si je peux au contraire en fonction des dégâts qu’il y a sur les ligaments, mettre de l’appui. Donc ça, je verrai après le scanner, et donc je m’en sors bien vu la chute. Après, ça fait chier que ça arrive comme ça et que ça soit encore une fois sur ce pied, même si c’est mieux que ça soit le pied droit que le pied gauche. J’essaie toujours de voir le positif mais c’est sûr que je ne pensais pas qu’une chute comme ça allait m’arriver dans ma carrière.” 

Ouais, parce qu’on a vu les images: tu as été percuté à l’arrière, tu es tombé, tu as glissé longtemps puis tu as fini dans le mur, quand même… 
“Oui, franchement j’ai eu très très peur parce que ça a peut-être duré une seconde, mais dans ma tête ça a duré 10 secondes. J’ai vraiment leu a sensation de l’impact, de tomber, et à partir du moment où je suis par terre, je vois tout de suite que je pars en glissant à gauche et je vois le mur arriver. Et je fais tout, en fait, pour essayer d’enlever cette inertie qui m’emmène dans le mur, et de tourner dans l’autre. Et en fait, je pense que j’arrive à taper le mur avec les pieds et pas avec la tête, heureusement. Mais l’impact, déjà en soi, j’ai de la chance de ne rien avoir de l’impact, parce que l’impact était très très violent, et après l’impact dans le mur était violent aussi. Donc j’aurais très bien pu me redétruire le pied, le tibia et tout. J’ai toute la jambe qui est bleue, j’ai la marque de sa roue sur ma botte, donc je m’en sors bien.” 

Ça s’est passé à quelle vitesse ? 
“Je ne sais pas exactement. Ce n’est pas très très vite, mais on passe l’arrivée à ligne d’arrivée à un peu plus de200 km/h, après on coupe, on ne freine pas hein, mais on soulage. On perd vite de la vitesse et je devais être encore à 100 ou 120, et lui il devait être à 200 derrière. En fait, je ne sais pas ce qui s’est passé, je ne sais pas s’il n’a pas vu le drapeau à damier. Aux États-Unis, on a le drapeau blanc à l’entame du dernier tour et le drapeau à damier à l’arrivée. Et peut-être qu’il n’a pas vu le drapeau blanc, qu’il a pensé que le drapeau à damier était le drapeau blanc en regardant son panneau, parce que sur la vidéo on voit vraiment qu’il est dans sa bulle et qu’il me rentre dedans. Donc oui, il y avait une grosse grosse différence de vitesse, et déjà de nr rien avoir de l’impact, c’est déjà c’est déjà le plus positif.” 

Il est parti à l’hôpital et vous n’avez pas eu le temps de vous parler ? 
« Non, il m’a écrit pour s’excuser, et puis c’est un bon mec et c’est un bon pilote. Voilà, il n’y a pas de souci. Ca ne servirait à rien de faire une polémique: c’est arrivé, on s’en sort bien, on pourrait être les deux morts. Voilà, on s’en sort bien. Lui s’en sort moins bien que moi et j’espère qu’il va vite se remettre, car il a quand même des grosses blessures. Je crois qu’il a 3 vertèbres cassées, un poignet, un pied cassé, donc il ne s’en sort pas aussi bien que moi. Mais ouais, ça ne sert à rien de faire des polémiques, et l’important c’est qu’on arrive à vite se remettre.” 

Bon, alors maintenant parlons un peu de ce premier weekend de course aux USA de cette année. Évidemment, on va pas parler de la deuxième course parce que déjà c’est beau que tu aies réussi à la faire dans cet état-là, mais de ce que tu as vu pendant la première, est-ce que ça correspond à ce que tu attendais, ou est-ce qu’il y a eu des petits problèmes d’adaptation ? 
“Non, on n’a pas vraiment eu de problème. Après, je n’étais pas dans le rythme pour jouer la victoire et je l’ai senti très vite dans le weekend. On n’a pas roulé de l’hiver et on n’a pas fait de test. On a fait qu’un test à Barber où c’était une journée de roulage 3 jours avant, avec beaucoup de motos en piste. Et donc voilà, moi je n’avais pas roulé sur une moto de course depuis longtemps et il fallait reprendre ses marques. La moto a quand même pas mal changé depuis 2021 en termes de sensations, et donc même si je m’y suis tout de suite retrouvé à l’aise sur une moto que j’aime, il faut retrouver le rythme de course. Donc on a bossé, et il faut qu’on trouve la base de réglages qui nous va. On a vu que Josh a tout de suite été très très vite à partir du vendredi avec sa base de l’an dernier, nous il faut encore qu’on trouve notre base de réglage. On a bien progressé du vendredi au samedi, et Josh m’a aussi pas mal aidé puisqu’on a beaucoup roulé ensemble. donc. Donc l’objectif de la course, on en a beaucoup parlé avec tout le monde, c’était de terminer la course, de marquer le plus de points possibles et de retrouver des sensations. Il y avait un mois après la première pour justement qu’on analyse tout ça et trouver une base de réglages à Barber. Donc c’était frustrant parce que c’est un circuit que j’adore, où j’avais failli gagner en 2021, et en fait vu que je n’ai pas vraiment terminé loin de la gagne, je crois que je termine à 5 secondes à peu près, je pense que ça aurait pu faire au final un weekend vraiment positif au niveau comptable s’il n’y avait pas eu cet accrochage. Après, la 2e manche, ça a vraiment été de la survie, mais ça reste quand même franchement un bon weekend vu comme ça s’est passé, de repartir avec 19 points je crois, alors que franchement, le dimanche matin, la 2e manche, la personne ne croyait que j’allais la faire. Donc ça  a sauvé des meubles, et c’est ce qu’on a rarement été capable de faire en 2021 dans ce genre de weekend, d’être capable de terminer les courses et de marquer des points. En 2021 on avait commencé le premier weekend avec zéro. Donc voilà, on va dire que c’est le week-end où il fallait accepter d’assurer et de marquer des points. Et à partir de Barber, j’espère que j’aurai retrouvé une meilleure sensation, même si c’est un circuit où historiquement la Ducati a toujours eu du mal. Mais  je ne vois pas de raison de pas aller vite là-bas, parce que c’est un circuit qui est très européen, on va dire : il n’y a pas de bosses, pas de trous. Je pense qu’on doit être capable de trouver des solutions là-bas. Maintenant, l’objectif c’est surtout de se remettre physiquement et d’arriver à Barber à 100%.” 

Merci à toi. Il y a un nouveau Vlog en préparation ? 
« Oui, il est fait, il est bientôt fini, mais je n’ai pas commencé à le monter, donc il va arriver. Il va arriver d’ici une dizaine de jours, il faut que je bosse dessus avec Franck, mais oui, ça arrive, ça arrive.” 


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