« Je ne vais pas courir en 2019.
Je ne tiens pas à donner l’explication complète.
Tout d’abord, je tiens à remercier @suzukicycles et
@team_hammer_inc de m’avoir fait confiance ces trois dernières
années.
Ma motivation pour piloter est toujours à 100 %, et encore plus
pour courir en @motoamerica. je continue mon entraînement (physique
et moto) comme je le fais toujours pendant cette période de l’année
et je me prépare au cas où une opportunité se montre.
Merci aussi à @michelinmotorsport pour m’avoir encore donné
beaucoup de tests de pneus cette année.
Ce n’est pas ce que je voulais, mais je suis en bonne santé et
je profite encore de ma vie.
A bientôt en piste ! »
C’est par ce message publié sur sa page Facebook que Valentin Debise a informé la communauté de la vitesse de son année sabbatique en 2019.
Pour avoir partagé une saison avec l’ex-pilote de Grand Prix, nous ne pouvions nous contenter de cette version aussi énigmatique et avons donc posé quelques questions à celui qui a tenté, jusqu’à présent avec un certain succès, l’aventure américaine…
Valentin, on a lu avec surprise le message que tu as publié sur ta page Facebook qui annonce que tu ne rouleras pas cette année. Sans entrer dans la polémique, peut-on en connaître la raison ?
Valentin Debise : « je n’ai effectivement pas vraiment envie de rentrer dans les détails, mais globalement, mon choix était de ne plus rouler en 600cc car j’y ai fait beaucoup de saisons et je souhaite maintenant rouler sur la 1000. Mais mon team avait déjà signé un autre pilote et ils n’avaient pas assez de budget pour faire une deuxième moto pour moi. De la même manière, tous les autres teams avaient déjà signé leur pilote, donc quand j’ai su que je devais trouver un guidon, c’était trop tard et il n’y avait plus aucune bonne place disponible. Donc pour ne pas rouler n’importe où, j’ai préféré prendre une année sabbatique pour continuer à m’entraîner en attendant que les opportunités arrivent, pourquoi pas en cours de saison mais plus probablement pour 2020 ».
Ton objectif est donc le Superbike en MotoAmerica en 2020 ?
« Oui, l’objectif est toujours de rouler en Amérique car je me plais là-bas. J’ai de bonnes relations avec les gens et je prends énormément de plaisir à rouler dans ce championnat. Je vise donc un retour en 2020 là-bas. Après, si j’ai d’autres opportunités ailleurs, je les étudierai, mais le Superbike MotoAmerica en 2020 reste ma priorité ».
D’ici là, quel est ton programme ?
« En fait, j’ai vendu mes deux 600cc d’entraînement pour acheter une 1000cc que j’ai préparée pour m’entraîner. Là, je reviens justement d’un roulage de 3 jours à Calafat avec cette nouvelle moto et ça s’est plutôt bien passé. Je vais donc continuer à rouler très régulièrement comme je le faisais auparavant, c’est-à-dire au minimum 3 fois par semaine, le reste étant occupé par la préparation physique et le vélo que je pratique à côté. Je me tiens donc pret au cas où une opportunité se présente et je roule beaucoup car cela me procure toujours autant de plaisir. Par ailleurs je continue mes essais avec Michelin pour développer les pneus MotoGP. Je reste donc très occupé, mais l’avantage de ne pas courir est que je vais pouvoir me concentrer à travailler mon pilotage sur le fond, notamment sur les défauts que je voulais corriger depuis quelques années, mais qu’il est très difficile de travailler en cours de saison par manque de temps. Là, j’ai une année devant moi pour corriger tout ça et je vais en profiter ».
Ta motivation semble intacte, et c’est une bonne chose, mais comment restes-tu en contact avec le Nouveau Monde : tu as quelqu’un sur place ou tu t’y déplaces ?
« J’ai, je vais pas dire un agent mais un ami, qui m’aide sur place et qui est très bien implanté dans le milieu. Je continue également à entretenir des relations par téléphone et à tenir les gens informés de ce que je fais. D’autre part, les Américains suivent énormément les réseaux sociaux, donc même si je ne suis pas très réseaux sociaux, je vais essayer de forcer un peu plus cette année pour qu’ils voient que je continue à m’entraîner et que je suis prêt à rebondir sur une bonne opportunité. Enfin, je pense aller sur quelques épreuves en Amérique pour me rappeler au bon souvenir du paddock. Je suis toujours motivé pour rouler en Amérique, et je tiens à ce que ça se sache ».
Faire un peu d’Endurance en attendant n’est pas une idée qui te séduit ?
« Honnêtement, j’adorerais faire une course d’endurance car j’adore faire des longs runs et passer du temps sur la moto. C’est quelque chose qui me plaît, surtout la nuit, et c’est quelque chose qui me manque. Mais si je le fais, ce sera seulement dans un très bon team : une fois de plus, je n’ai pas envie de rouler avec une moto qui ne me plaît pas. Vu que j’ai décidé de prendre une année Off, si je roule sur une moto, ce sera quelque chose qui me fera plaisir et me motivera. Donc on verra bien, mais je sais que ce ne sera pas facile car tous les teams sont déjà complets ».
La bonne nouvelle, c’est que comme tu ne vas pas rouler, tu auras le temps de nous faire des débriefings de tes essais Michelin MotoGP…
« (Rires) Non ! Malheureusement, je ne peux pas parler de mes essais de pneus, mais si le sujet t’intéresse, il faut faire la demande à Michelin. Et la réponse n’est pas de mon ressort (rires) ».