Tatsuki Suzuki n’a cessé de progresser ces dernières années, aidé par Paolo Simoncelli qui l’a pris sous son aile dans son équipe Moto3, la SIC 58 Squadra Corse.
Le plus italien des Japonais est sur une pente ascendante depuis trois ans, et a véritablement bondi au classement l’an dernier avec un premier podium, une première victoire puis une première pole position à la clé. Son arrivée dans le team de Paolo Simoncelli lui a, sans aucun doute, été bénéfique et lui a apporté la régularité et la solidité qui lui manquaient.
Installé chez son mentor, Tatsuki Suzuki évolue désormais en Emilie-Romagne et prend très à cœur son rôle de représentant de l’équipe, qui est clairement bien plus symbolique que toute autre. « La première année je n’y voyais rien de particulier mais ensuite, petit à petit, j’ai compris », a-t-il expliqué au site italien GPOne. « Ici, à Riccione, il y a beaucoup de choses qui sont dédiées [à Marco Simoncelli] et à présent ça me donne beaucoup d’énergie et je sais ce que ça signifie de courir pour un team comme celui-ci. C’est quelque chose en plus, je ne peux pas terminer une course en 20e position avec les couleurs de Marco. Je veux ramener son père sur le podium. »
« Lorsque j’ai commencé à courir pour l’équipe nous n’avions pas une super relation [avec Paolo], il était toujours très proche d’Arbolino », a-t-il poursuivi. « Mais avec le temps nous nous sommes rapprochés et il m’a enseigné tant de choses, comme il l’avait fait avec Marco, je pense. Je suis devenu un pilote professionnel grâce à Paolo. »
On se souvient de leur émotion à tous les deux lorsque Suzuki avait remporté son premier Grand Prix à Misano, précisément sur les terres des Simoncelli. Une émotion confirmée par le numéro 24 : « Lorsque j’ai gagné à Misano ça a été magnifique mais je sais que ça n’a pas été simple pour Paolo. Je pense qu’il a eu un flash de quand Marco avait gagné. Après le podium je ne l’ai pas vu durant plusieurs heures, il était seul dans le camion. J’ai fini par aller le voir et ça se voyait qu’il était éprouvé. »
Paolo Simoncelli a en tout cas réussi à mener à la victoire son protégé, qui s’est affirmé comme l’un des meilleurs pilotes du plateau lors de la toute première course de la saison (et l’unique jusqu’à présent), au Qatar. Auteur de la pole position, il a terminé cinquième, son meilleur résultat jusqu’à présent ayant été une 15e place. Mais mentalité de champion oblige, le Japonais n’est pas reparti totalement satisfait : « Sincèrement, [j’en attendais un peu plus], même si le week-end a été positif. J’ai fait la pole position sur une piste que je n’aime pas et sur laquelle je n’avais jamais fait de bons résultats. J’ai été devant durant toute la course et j’ai joué le podium. C’est dommage [de l’avoir manqué]. »
Désormais bien plus solide qu’auparavant et plus stratégique en course, Suzuki sera sans aucun doute présent aux avant-postes lorsque la saison repartira.