Paolo Simoncelli se montre très attaché à ses deux protégés, qui lui ont offert une très belle saison l’an dernier.
Malgré une arrivée récente dans la catégorie Moto3, le team SIC58 créé par Paolo Simoncelli peut s’enorgueillir d’avoir terminé vice-Champion du monde en 2019 grâce aux performances de Niccolò Antonelli et de Tatsuki Suzuki, alors que tous deux ont pourtant été victimes de malchance. Tandis que l’Italien s’est blessé, le Japonais n’a cessé d’être percuté par des concurrents et a finalement totalisé huit résultats blancs.
Mais peu importe les aléas de la saison, Paolo Simoncelli se dit très heureux du travail réalisé, comme il l’a confié dans une interview vidéo réalisée par l’un de ses sponsors, Dell’Orto : « Nous sommes parvenus à monter ce département de course dont je suis très fier. J’en suis satisfait, ça me plaît beaucoup. Pour nous, 2019 a été une année exceptionnelle et pleine d’émotions. Si en début d’année on m’avait dit que nous ferions ces résultats je ne l’aurais pas cru. »
« En fin d’année nous avons été un peu malchanceux et ça a compromis les bons débuts réalisés. Enfin, c’est entre guillemets vu que nous avons terminé deuxièmes du Championnat par équipes et avec Antonelli 7e et Suzuki 8e. Tatsu a été percuté cinq fois sur ses huit chutes. Mais nous sommes revenus en forme, nous sommes prêts. »
S’il en est un qui est complètement prêt physiquement, c’est bel et bien Antonelli à qui la pause forcée due au coronavirus aura été bénéfique. Censé être absent à au moins quatre Grands Prix en raison d’une opération à l’épaule, il n’en aura finalement manqué qu’un seul, celui du Qatar. Le pilote italien va pouvoir revenir au plus haut niveau, pour le plus grand bonheur de Simoncelli, qui se montre très fier de son poulain : « C’est difficile de parler d’Antonelli parce que c’est un garçon extraordinaire. Pour être honnête, plus je le côtoie et plus je l’aime. C’est un garçon bien élevé, très rapide, et s’il avait une pointe d’agressivité en plus en course, il aurait déjà remporté plusieurs titres selon moi. »
L’affection semble réciproque, et pas seulement avec Antonelli puisque Suzuki a montré autant d’attachement à l’équipe que son coéquipier. « Entre Brno et l’Autriche, moment où le marché battait son plein, Antonelli et Suzuki ont reçu des propositions de plusieurs équipes et ont été naturellement poussés pour nous quitter mais les deux ont voulu rester avec nous alors qu’ils auraient pu prendre de l’argent », a expliqué Simoncelli.
« C’est quelque chose qui me rend très fier. Aucune autre équipe n’a conservé ses pilotes aussi longtemps, on est à quatre saisons pour Tatsu et trois pour Nicco. Ça me pousse donc à penser que nous avons bien fait les choses. »