Florian Prüstel, le responsable de l’équipe Prüstel en Moto3, s’est entretenu avec Günther Wiesinger pour le site germanique Speedweek.com, au sujet de la situation actuelle et de l’avenir envisagé par la Dorna.
A l’image de toutes les équipes du Championnat du monde, le team Prüstel est touché de plein fouet par la crise sanitaire et a dû s’adapter. Soutenu par l’IRTA et la Dorna qui ont débloqué une aide de plusieurs milliers d’euros pour tous les teams, il espère un retour à la compétition d’ici deux mois.
« Bien évidemment, le soutien de l’IRTA et de la Dorna nous aide », a expliqué Florian Prüstel à Speedweek.com. « Nous avons accepté de différer le paiement de différents fournisseurs et nous avons conclu un accord avec nos mécaniciens, ce qui veut dire que nous sommes aussi délestés de certaines charges financières. Nous sommes également en contact étroit avec nos sponsors pour échanger et discuter ensemble de la situation. »
Concurrent direct de KTM et Jorge Martín pour le titre en 2018 avec Marco Bezzecchi, l’équipe allemande avait pu montrer tout son potentiel avec ce dernier et Jakub Kornfeil avec un total de dix podiums dont trois victoires. Même si l’année passée a été plus compliquée, l’équipe a décidé de miser sur deux jeunes recrues en 2020, le Suisse Jason Dupasquier et le Belge Barry Baltus, et reste assez soutenue dans son pays.
Avec l’annulation du Grand Prix d’Allemagne, les répercussions sont forcément très importantes : « Ça nous frappe directement car environ 70% de nos partenaires et sponsors sont basés autour du Sachsenring. Ils nous soutiennent car pour eux, la course à domicile est très importante. »
Au vu des dernières annonces, la saison semble se diriger vers une situation totalement inédite où seulement quelques circuits seraient utilisés, et parfois à deux reprises. Cela sera le cas à Jerez, les 19 et 26 juillet prochains, où tout le monde espère voir se dérouler les premières courses depuis le Qatar. « J’espère que la saison reprendra à Jerez, mais je suis encore quelque peu sceptique quant à la façon dont les conditions et les précautions de sécurité pour le voyage et la vie dans le paddock seront en juillet », a-t-il ajouté.
Si les organisateurs obtiennent tous les feux verts pour que l’événement andalou ait lieu, il faudra également trouver comment organiser un test afin que les teams et les pilotes puissent rouler avant de reprendre complètement, mais pour l’heure un grand point d’interrogation domine. « C’est encore difficile de dire où il se déroulera, nous n’avons pas encore d’informations exactes », a confié Prüstel. « Mais ça serait important que tout le monde puisse tester. Il faudrait qu’un test puisse avoir lieu avant le Grand Prix à Jerez. »