Pedro Acosta est sans nul doute la révélation de ce début de saison, même s’il reste encore deux Grands Prix avant que la trêve estivale ne soit prononcée et officialise la situation. En effet, de 52 points, l’avance au championnat du jeune prodige aux couleurs de KTM est passée à 39 depuis la Catalogne où un certain Sergio Garcia a remporté sa seconde victoire de l’année… Mais les regards restent figés sur ce fils de pêcheur que beaucoup aimeraient récupérer dans leurs filets. Les négociations pour 2022 sont déjà lancées et le protégé d’Aki Ajo a formulé un souhait…
Pedro Acosta est sous les feux de la rampe et il est même parfaitement identifié par ses aînés du MotoGP qui le voient déjà comme le rival de demain. Cependant, sur motogp.com, l’équipier d’un Jaume Masia qu’il a poussé au bord des oubliettes commente : « je suis un gentil garçon. Je n’aime pas avoir de problèmes avec quelqu’un et je suis beaucoup plus calme que les années précédentes. Je veux juste rester le garçon normal ». Une modestie et un effacement souhaité qui détonnent au vu du fort intérêt que tout le paddock lui porte.
A 17 ans à peine, il rappelle son parcours accompli jusque-là. Il s’est assis sur une machine de motocross pour la première fois à l’âge de quatre ans. Deux ans plus tard, son père l’a mis sur une moto de route. « J’aimais mieux ça. C’est un sentiment qui ne peut pas être décrit, j’ai aimé dès le début et le motocross était trop dangereux pour moi. »
Mais rien n’a été facile… En 2018, il a dû chercher une nouvelle équipe. Cela a changé son attitude envers la course. À propos de sa première année en Rookies Cup, il déclare : « je n’avais rien à perdre et je ne pouvais que gagner. J’ai dû apprendre que les deuxièmes places ne sont pas une catastrophe. J’ai souvent pris un risque trop élevé et j’ai fini à l’hôpital. Ce n’était pas la meilleure façon ».
Pedro Acosta : « la course est facile quand on y va doucement »
Avec Aki Ajo dans la catégorie Moto3, il roule plus prudemment, mais pas moins vite. Sa devise ? « La course est facile quand on y va doucement et j’ai appris à penser sur la moto. Je trouve ça plus facile ici. Tu as plus de formation, plus de mécaniciens avec qui tu peux trouver le bon réglage ».
Grâce à cette approche, il a pris une avance de 39 points dans son championnat Moto3. Mais il ne pense pas encore au titre… « Parfois la pression est plus forte, parfois moins. Je regarde de course en course. Il ne sert à rien d’y penser, car alors je ferais des erreurs » avoue-t-il.
Reste qu’il le veuille ou non, il est un des éléments clé du marché des transferts en vue de 2022. Certes, mais pour aller où ? « Nous sommes en juin maintenant et la saison dure jusqu’en novembre. Nous allons voir ce qui se passe. Si je passe en catégorie Moto2, je serais heureux. Je m’entends bien avec ces motos, le style me convient. Mais je peux encore apprendre beaucoup en Moto3 ». Le message est quand même passé…