L’expérience est intéressante car après avoir remonté le niveau de son championnat de vitesse Moto3 au point d’attirer dès cette année des teams aussi prestigieux que SKY Junior Team VR46, Team Leopard Junior Italia et Ángel Nieto – Team MTR, l’Italie vient de passer un accord, avec la déjà bien connue du monde des Grands Prix société suisse Geo Technology S.A appartenant à Osamu Goto (voir interview ici), pour introduire des moteurs Yamaha 450cc aux côtés des 250cc Moto3.
L’objectif est simple, réduire les coûts et donner aux jeunes pilotes du championnat les meilleures conditions possibles pour exprimer leur potentiel tout en limitant les problèmes liés au bruit dans l’environnement des circuits transalpins.
Geo Technology louera les moteurs avec un kilométrage garanti de 4500 km, soit l’équivalent d’environ 6 manches du championnat CIV sponsorisé par ELF, ainsi que 2000 km d’essais, soit grosso modo tout la saison. L’ensemble comprendra également l’unité de commande, le corps d’injection. Le tout au prix de 12.500 €.Dès l’année prochaine, tous les participants auront donc la possibilité de choisir entre les moteurs habituels (Honda, KTM et TM) ou un moteur Yamaha 450 fourni par Geo Technology S.A qui a des années d’expérience dans la gestion des moteurs en World Moto2.
A titre de comparaison, un moteur de Moto3 « style GP », comme ceux qui se disputent le titre en Italie ou en Espagne, coûte autour de 10 000 euros et atteint rarement 2000 kilomètres sans devoir être reconditionné. Le tout, sans boîte de vitesses et sans ECU. Pour faire la saison au meilleur niveau en Italie, il faut compter 3 moteurs Moto3 (contre 6 en Mondial), soit un budget de 30 000 euros sans compter les éléments précités. Il n’y a pas photo…
Simone Folgori, Responsable ELF CIV : « Après une année de travail et d’expérimentation, nous sommes très heureux d’annoncer cette décision pour 2020. Un choix destiné aux jeunes, pour les mettre tous dans la même position de départ, en donnant des chances égales au plus grand nombre possible de pilotes, en essayant surtout de réduire les coûts d’une catégorie qui, ces dernières années, est devenue difficile à soutenir du point de vue économique. De cette façon, nous essayons d’élargir encore davantage une base déjà large. D’un point de vue technique, cette nouveauté permettra de réduire considérablement le problème délicat lié au bruit sur les circuits. Tout cela grâce au soutien décisif d’une entreprise avec le poids et l’expérience de Geo Technology. »
Luca Greghi, Geo Technology S.A : « Nous sommes très heureux de pouvoir travailler avec la FMI en CIV et de participer à ce nouveau projet. C’est une idée intéressante et novatrice, d’autant plus qu’elle est liée à une catégorie qui vise à faire progresser les jeunes. Pour notre part, nous mettrons toute l’expérience acquise au cours des années de travail en Championnat du Monde et ailleurs, dans le but de faire de mieux en mieux. »