Le bruit courrait dans le paddock depuis Misano, et cela semble bien se confirmer aujourd’hui avec les informations apportées par GPone; le team Moto3 de la Fédération de Motocyclisme Italienne (FMI) cessera d’exister à la fin de la saison, mettant ainsi fin à une présence épisodique en Grands Prix qui remonte à 1985.
Et l’aventure fut belle, puisque dès sa première année, l’équipe italienne fut Championne du monde en 125cc avec le jeune Fausto Gresini sur sa Garelli. L’année suivante, ce fut au tour d’un certain Luca Cadalora d’apporter le titre à la structure fédérale, toujours sur Garelli. Le propos de l’équipe italienne était de découvrir de jeunes talents transalpins et cela fut donc mené à bien jusqu’aux années 90′.
Devant une certaine forme d’hégémonie espagnole, la Fédération italienne décide de se réinvestir en Grands Prix en 2011. Son effort est toutefois consolidé, puis d’une certaine manière vampirisé, par la structure mise en place par Valentino Rossi lui-même, la VR46 Riders Academy, plus médiatique et disposant d’un filière plus grande.
Ainsi, Romano Fenati, Niccolo Antonelli, Francesco Bagnaia, Andrea Locatelli et Andrea Tonucci ont pu profiter de la structure fédérale avant de prendre leur envol, tout comme, aujourd’hui, Stefano Valtulini et Lorenzo Petrarca le font sur leur Mahindra.
Toutefois, avec la présence du team Sky Vr46 et l’arrivée programmée de la structure du papa de Marco Simoncelli, la SIC58 Squadra Corse, l’effort financier consenti par la Fédération italienne ne se justifie plus réellement et le Team Italia ne sera pas reconduit pour 2017.
Carlo Pernat nous avait confié que le budget de la structure italienne en Moto3 s’élevait à 1 million d’euros par an.
Alfredo Mastropasqua: « A l’occasion du centenaire de la Fédération, celle-ci a décidé de refaire un projet d’équipe italienne . Nous avions commencé le plan de sauvetage deux ans plus tôt dans le championnat d’Italie (CIV) et la situation dans le Championnat du Monde était désastreuse car il nous manquait des pilotes dans les équipes italiennes. Nous pensons qu’il n’y a plus de nécessité pour la FMI d’avoir sa propre équipe dans le Championnat du Monde Moto. Notre tâche est terminée parce que ces dernières années ont vu plusieurs structures professionnelles investir dans la jeunesse italienne . Je pense au VR46, aux équipes Gresini et Ongetta, et, 2017 verra aussi les débuts de l’équipe de Paolo Simoncelli. En 2011 , il y avait seulement deux pilotes italiens dans la catégorie 125cc, et ils sont maintenant près d’un tiers sur la grille des Moto3, ce qui signifie que la FIM a bien fonctionné dans les catégories juniors, et continue de le faire. Dès l’ an prochain, notre structure mettra l’ accent sur le soutien des pilotes dans le CIV ainsi que dans le CEV qui est devenu un championnat du monde junior que nous regardons avec intérêt. »