Raúl Fernández, Champion CEV Moto3 en titre, arrivera en Moto3 en 2019 et affiche déjà beaucoup d’ambition. Il s’est confié à Motociclismo.
Raúl Fernández a remporté le CEV Moto3 au sein du team Ángel Nieto Junior. Il montera en grade en 2019 en intégrant le Championnat du Monde Moto3, toujours dans la même structure, aux côtés d’Albert Arenas. Il a découvert sa nouvelle machine lors du premier test privé réalisé en novembre par l’équipe, et s’est montré très satisfait : « Cela s’est très bien passé car je reste dans la même équipe, même si les gens changent. Ils sont tous Italiens et le premier contact a été très bon. Je me suis senti très soutenu et entouré dès le début. J’espère que nous nous amuserons autant que nous l’avons fait durant le test. Honnêtement nous avons été rapides. »
Fernández arrive, en effet, dans une équipe bien rodée qui peut lui fournir une excellente moto. Avec Arenas à ses côtés, il ne pourra que progresser, même s’il considère ce dernier comme son principal adversaire l’an prochain : « Il a déjà gagné deux courses et je crois qu’il sera rapide. Il sait ce qu’il a à faire car cela sera sa troisième année en Mondial et je crois qu’il sera un pilote de référence qu’il faudra surveiller. »
Cette réflexion, peu anodine pour un débutant, vient du fait que le jeune espagnol est très ambitieux et ne compte pas prendre l’année entière pour apprendre : « Il y a des circuits que je ne connais pas, notamment les trois premiers. Je n’ai jamais couru en-dehors de l’Europe. Je crois savoir un peu comme cela se passe là-bas, ce n’est pas pareil que de courir ici. C’est difficile de se dire que l’on va rouler aux Etats-Unis, c’est un rêve. Je veux beaucoup apprendre durant les trois premières courses, continuer à prendre confiance avec l’équipe et, à partir de Jerez, voir un peu comment nous pouvons gérer le Championnat. Dès la troisième ou quatrième course j’aimerais être régulièrement parmi les cinq premiers. »
Néanmoins, il a noté de sérieux changements entre le CEV et le Mondial auxquels il va lui falloir s’adapter : « En CEV, ce n’est pas tant une question de niveau, les choses sont juste différentes. Par exemple, nous n’avons pas de limite de pneus. Nous pouvons prendre ceux que nous voulons. Or, en Mondial, il y a le dur et le tendre, et cinq mediums. C’est difficile à gérer et c’est sur ce point que j’ai eu le plus de mal. Il va falloir que j’apprenne à gérer l’utilisation des pneus pour l’année prochaine. De même, en CEV il y a quatre pilotes qui sont très rapides, ici il y en a quinze. Je crois que si je n’avais couru qu’en CEV j’aurais du mal à m’adapter à certains circuits comme Assen ou les asiatiques. Le fait d’avoir roulé en Rookies Cup m’aidera. »
Enfin, au sujet de la pression que pourrait représenter le fait d’être dans l’équipe Ángel Nieto, en tant qu’Espagnol, son point de vue est clair : « Pour être honnête, cela ne me met pas de pression. Je suis content d’être dans cette équipe, surtout avec des gens qui ont beaucoup d’expérience comme Jorge (Martínez « Aspar »), Gino (Borsoi) ou encore avoir le soutien de Nico (Terol). C’est aussi incroyable de représenter l’image et le nom d’Ángel Nieto. C’est une fierté pour moi. »