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On ne changera jamais Paolo Simoncelli et l’homme ne machera jamais ses mots, que ce soit pour souligner les bonnes performances de ses pilotes, comme le font généralement tous les team managers dans leurs communiqués de presse, mais aussi pour dépeindre avec vigueur les mauvais résultats quand ceux-ci se produisent, ce que quasiment personne ne fait.

Le « parler vrai » du patron, dans la SIC58 Squadra Corse on connaît, mais cette fois il s’est quelque édulcoré au bénéfice d’un compte-rendu particulièrement exhaustif mais rendant simplement hommage aux performances de Lorenzo Fellon et Riccardo Rossi en Moto3, ainsi que Kevin Zannoni en MotoE, sans même déclencher l’ire du patron à l’encontre de Diogo Moreira… Étonnant !


Un Mugello en demi-teinte : Au Mans j’avais été touché par la beauté du public qui envahissait le circuit, avec ses couleurs et ses sons, ici c’était le contraire. Ce n’était pas dû au fait que le public faisait profil bas mais au fait qu’il y avait très peu de monde. Il y avait plusieurs raisons à cela, à mon avis l’une des causes était le concert de Vasco Rossi le samedi soir à Imola, qui a attiré environ 150.000 personnes. Si l’on ajoute à cela le fait que Valentino Rossi y était également présent, les comptes sont vite faits.

Passons aux courses : Il ne m’est jamais arrivé qu’une situation idéale, où nous pouvions nous battre pour la victoire, soit renversée de cette façon. Eh bien, dimanche dernier, c’est arrivé deux fois pendant le dernier tour. La première fois avec Rossi qui a été frappé par Moreira (qui a ensuite chuté) dans le dernier tour. Immédiatement après la seconde, avec Zannoni qui a vu sa 2ème position lui échapper, alors que l’on se dirigeait déjà vers le parc fermé.

Je tiens à féliciter Riccardo qui a fait une course incroyable. Une course faite d’excellents dépassements et de stratégie, dans laquelle il a fait le meilleur tour en course. Quand il restait peu de tours avant la fin, je savais qu’il était concentré et qu’il réfléchissait à la meilleure tactique à appliquer. Je sais qu’il n’a pas peur de la bagarre, il a fait quelques essais à trois ou quatre tours de la fin, puis il y a eu l’erreur de Moreira. C’est vraiment dommage ! Il a montré de quel bois il était fait.

Une autre décision gagnante a été de choisir comme « grid man » Gianluca, que nous appelons « Miami ». Un homme grand et large d’épaules. Nous avons sacrifié la beauté de l’ombrellina classique pour l’ombre, au vrai sens du terme. Et bien que ce choix ait été laborieux, il s’est avéré être une chance.

Zannoni est parti de la deuxième position, mais malheureusement la course 1 du samedi a été faussée par l’asphalte humide, tandis que dans la course 2, il a fait une erreur de débutant ; il a été surpris par les poursuivants alors qu’il réfléchissait à comment dépasser le premier. Cela peut arriver, mais il continue à être rapide et compétitif !

Fellon a arraché à nouveau la zone des points, c’est maintenant un super classique. Si l’on pense que l’année dernière il était toujours à l’arrière… nous avons fait de nets progrès !

Pendant ce weekend, nous avons eu beaucoup d’invités qui étaient nos sponsors et le début avec nous de La Marzocco, qui nous a fourni une machine à café, excellemment manipulée par Simone, et nous a choyé tout au long du weekend avec un excellent service de bar.
C’est un plaisir d’être entouré de tous ces amis, avec lesquels j’ai tissé des liens qui vont au-delà de la relation de travail ; nous avons appris à nous connaître et à nous estimer. La tension est épuisante, mais j’ai apprécié d’être en leur compagnie.

Maintenant je ressens la fatigue post Mugello, mais nous avons très peu de temps pour penser ou sur-penser aux erreurs et aux conséquences, car il est temps d’agir …c’est le moment d’aller à la caliente Barcelona ! !! Restez à l’écoute !

-PaoloSic58-

 

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