En complément de notre portrait maritime de Pedro Acosta, voici une interview du jeune rookie espagnol qui mène le championnat avec 48 points d’avance sur Sergio García.
Celle-ci vient d’être publiée par son équipe Red Bull KTM Ajo, en plein dans une pause estivale qui prendra fin le jeudi 5 août en Autriche.
Le 26 mars dernier, Pedro Acosta faisait ses débuts dans le championnat du monde Moto3. Quatre mois plus tard, le pilote espagnol a déjà accumulé 4 victoires et un podium supplémentaire, et est leader du classement général. Le rookie de l’équipe Red Bull KTM Ajo revient sur la première moitié de l’année et révèle les clés de son adaptation rapide à la catégorie, tout en indiquant ses objectifs pour le reste de la saison.
Quel bilan tirez-vous de la première moitié de la saison
2021 ?
« Pour ma première saison en championnat du monde, le bilan est
très positif. Nous avons bien travaillé durant cette première
partie de l’année et l’équipe, ainsi que moi-même, sommes heureux
et satisfaits de la façon dont les choses se sont déroulées lors
des neuf premières courses. »
Quel a été le meilleur moment pour vous jusqu’à présent
?
« Pour moi, les courses aux Pays-Bas et en Allemagne ont été
les plus positives de la première moitié de l’année. Nous les avons
abordées après deux manches où notre feeling n’était pas le
meilleur, mais quand je suis arrivé au Sachsenring, je me suis
senti de nouveau fort, tant aux essais que dans la course, que nous
avons fini par gagner. À Assen, nous avons été victimes d’une
grosse chute lors des essais, mais le dimanche, nous étions en
tête. Je pense que ces derniers Grands Prix avant la pause estivale
ont été ceux où nous avons le mieux travaillé. »
Quelle a été la clé pour s’adapter à une vitesse
étonnante ?
« La clé a été le travail acharné et l’aide que l’équipe m’a
apportée. Sans eux, je n’aurais pas été en mesure d’obtenir les
résultats que j’ai obtenus. Toutes les personnes qui se trouvent
dans le garage sont importantes et chacune d’entre elles a une
fonction essentielle. La somme de toutes ces personnes nous permet
de sortir en piste et d’obtenir des résultats. »
Comment votre style de vie a-t-il changé en termes
d’entraînement, de routine quotidienne, etc, depuis que vous êtes
devenu un pilote de championnat du monde ?
« Toutes mes routines sont devenues un peu plus
professionnelles. Je passe de nombreuses heures à m’entraîner sur
une moto, car je considère que c’est un élément fondamental de la
préparation du pilote. La condition physique est également un
aspect important et, avant le Grand Prix du Qatar, j’ai commencé à
prendre beaucoup plus soin de moi à cet égard. Au final, je faisais
déjà tout cela auparavant, mais ce qui a changé, c’est l’intensité
et le temps que je consacre à chacune de ces choses. »
Comment s’est passée votre adaptation à l’équipe et à sa
philosophie de travail ?
« Je me suis très bien adapté à la fois à l’équipe et à ses
habitudes. Dans le passé, nous avions déjà un plan de travail qui
nous obligeait à être responsables, donc ce n’était pas un grand
changement pour moi. Je crois que j’ai bien compris la philosophie
de l’équipe, tout comme ils ont compris ma façon de rouler. A
partir de Montmeló, nous avons un peu modifié nos routines, et
c’était encore mieux pour nous. Nous avons également commencé à
être compétitifs aux essais, en cherchant à être toujours à
l’avant. »
Qu’est-ce que vous aimeriez améliorer après la pause
estivale ?
« Si je devais changer quelque chose, ce serait notre façon
d’aborder les qualifications. Lors de ces dernières manches, nous
nous sommes concentrés pour faire notre travail, pour trouver un
bon rythme, et cela ne s’est pas mal passé pour nous. C’est
pourquoi, pour la seconde moitié de l’année, j’aimerais poursuivre
le plan de travail que nous avons réalisé lors des deux dernières
courses, en Allemagne et aux Pays-Bas. »
Quel est l’objectif pour le reste de la saison
?
« L’objectif est toujours de prendre du plaisir. Il n’y a eu
que deux courses pour lesquelles je me suis fixé des objectifs, et
c’était au Mugello et à Montmeló, où j’ai fait plusieurs erreurs en
course. C’est pourquoi je veux continuer à prendre du plaisir à
chaque fois que je vais en piste, car c’est ainsi que les choses se
passent le mieux. »
Comment allez-vous passer les cinq semaines de pause
estivale ?
« Il est important de se reposer au moins une semaine ou une
semaine et demie vis-à-vis l’entraînement et de nos routines. Le
corps récupère rapidement, mais la tête a besoin de se vider et de
se rafraîchir de temps en temps pour continuer à se donner à 100 %.
Cependant, avant la première course de retour en Autriche,
j’aimerais retourner à Barcelone pour m’entraîner avec mes
coéquipiers. De manière générale, je pense que cette période de
repos sera bénéfique pour nous permettre d’aborder la seconde
moitié de la saison avec force. »