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On ne changera jamais Paolo Simoncelli et l’homme ne machera jamais ses mots, que ce soit pour souligner les bonnes performances de ses pilotes, comme le font généralement tous les team managers dans leurs communiqués de presse, mais aussi pour dépeindre avec vigueur les mauvais résultats quand ceux-ci se produisent, ce que quasiment personne ne fait.

Le « parler vrai » du patron, dans la SIC58 Squadra Corse on connaît, et cette fois ce sont Lorenzo Fellon et Riccardo Rossi qui en font les frais en Moto3 pendant que Kevin Zannoni en retire les fruits en MotoE…


« Dans un Mans enflammé, nous avons été accueillis par un public enthousiaste, qui a manifesté avec passion tout son bonheur d’être de retour sur les circuits. Un weekend « à l’ancienne », du moins pour le public, magnifique mais un peu décevant pour nous. Je suis désolé pour ceux qui pensent lire cet article en quelques minutes, je ne veux pas être ennuyeux, mais je dois vous prévenir que j’ai traîné en longueur, aujourd’hui car je suis assez en colère ! »

« Commençons par le début. Selon Fellon le vendredi : « la moto est nulle, elle ne fonctionne pas ! », des mots dits seulement pour justifier son comportement inadapté sur la moto (ou son incapacité). Samedi, au contraire, « la moto est fantastique », nous laisse perplexes. Mais nous savons que les chiffres ne mentent pas, et qu’en modifiant l’ordre des additions le résultat ne change pas, car c’est ce que nous enseigne la propriété commutative…  Et en effet : le dimanche il a terminé la course en 23ème position. Dimanche, il a fait une course sans sens, après un départ passable, il a été dépassé par de nombreux coureurs. Malgré les deux années passées avec nous, nos conseils et notre soutien, je ne l’ai pas encore vu doubler quelqu’un. »

« Rossi est un gars qui a les bonnes caractéristiques, il comprend quels changements doivent être appliqués sur la moto pour l’améliorer. Ce n’est pas quelque chose que tout le monde peut faire et il sait comment faire. Mais il devrait être capable de se concentrer à partir de vendredi. Il est certain que le style de vie des adolescents d’aujourd’hui, qui ont toujours un téléphone à la main et dont la vie est brouillée par les réseaux sociaux, me pousse à croire qu’il est distrait et qu’il n’est pas toujours au point. Grana et moi envisageons l’idée de lui confisquer son téléphone pour tout le weekend.
Pourtant, au début de la première course, avant le redémarrage, il a subi une chute banale à cause de la pluie. Il a été conditionné par cette glissade pendant les 14 tours suivants. Cela ne peut pas arriver à un pilote du championnat du monde, il doit revenir dans le jeu plus fort qu’avant, il ne peut pas réduire les gaz et être prudent. Une glissade ne peut pas déterminer toute la journée. »

« Le MotoE a démarré tranquillement, au milieu d’un scepticisme général, y compris le mien, même si j’ai dû changer d’avis. Alors que la première année, le MotoE était une compétition pour les pilotes en fin de carrière, c’est maintenant une catégorie où l’on trouve beaucoup de jeunes pilotes avec l’envie de bien faire. Il en résulte des courses passionnantes et intenses. C’est la nouvelle rampe de lancement pour le Moto2. Je suis heureux pour Casadei, qui est le pilote pour lequel je suis revenu aux courses avec le team SIC58. Nous avons partagé joies et peines, aventures et mésaventures et maintenant je suis heureux de le voir gagner, même si c’est à notre détriment.
Zannoni est notre protégé et un cadeau de bienvenue de Cecchinello, à qui je l’avais également recommandé l’année dernière. Il a essayé de vaincre Mattia de manière précipitée et il a chuté, mais cela ne me dérange pas. Si un pilote n’essaie pas de gagner dans le dernier tour, alors quand devrait-il essayer ?
Dans la course 2, il a manqué le podium d’un rien, dans le dernier virage pour 6 millièmes, l’équivalent de 5 cm, dans un sprint avec Canepa. Je l’aime beaucoup, c’est le meilleur remplaçant que j’ai pu trouver pour Casadei. »

« Et maintenant nous arrivons au Mugello, le Grand Prix d’Italie, dans lequel nous avons un curriculum positif, fait de tours rapides et de pole positions. Nous espérons bien faire et il est temps que nos pilotes aussi commencent à y croire. »

-PaoloSic58-

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