La saison Moto3 2017 a été marquée par le sacre de Joan Mir qui a littéralement assommé une concurrence emmenée par Romano Fenati. Les deux pilotes étant cette année montés en Moto2, la voie semble libre pour ceux qui les ont affrontés en piste l’an dernier. Parmi eux, deux noms se murmurent de plus en plus lorsqu’il s’agit de parler des favoris du titre 2018 : Jorge Martín l’Espagnol d’un côté, Enea Bastianini l’Italien de l’autre. Un retour sur le parcours de ces deux pilotes s’impose afin de pencher en faveur de l’un ou de l’autre. Portraits en deux parties.


Enea Bastianini est né le 30 décembre 1997 à Rimini et est surement l’un des pilotes les plus précoces en matière de moto. Il monte, en effet, sur une minimoto pour la première fois à seulement trois ans et trois mois, deux chiffres qui s’unissent quelques années plus tard pour former son numéro de course : le 33.

Il passe son enfance à courir dans les championnats italiens de Minimotos 40cc puis 50cc qu’il remporte en 2007 puis 2008. Cette même année, il s’impose également dans le Championnat Européen de Minimotos. Il empile les titres, notamment celui de Champion Européen MiniGP 70 en 2011 et de vainqueur du Trophée Honda NSF250R 125cc en 2012.

L’ascension de Bastianini devient alors fulgurante. Il participe à la Red Bull Rookies Cup en 2013, remporte deux courses et termine quatrième du classement général. Dans le même temps, il participe à cinq Grand Prix du Championnat Italien Moto3 avant de passer directement en 2014 en Championnat du monde Moto3 au sein du team Gresini.

« Bestia » réalise alors une formidable première saison en Mondial en entrant dans le top dix dès sa troisième course et en décrochant son premier podium de la catégorie au bout de seulement sept Grand Prix. Il monte deux autres fois sur le podium et termine la saison à la neuvième place du classement général, remportant ainsi le titre de « Meilleur Rookie de l’année. »

Il commence la saison 2015 par un podium, en réalise quatre autres, et remporte son premier Grand Prix chez lui, à Misano. Ses excellents résultats lui permettent ainsi de jouer le titre dès sa seconde année en Mondial, mais des accidents et de la malchance le font terminer « seulement » troisième.

De nouveau prétendant au titre en 2016, il remporte un second Grand Prix au Japon, et monte également à cinq reprises sur le podium. Il ne manque le top dix que quatre fois sur toute la saison, ce qui lui vaut d’être l’adversaire principal de Brad Binder au championnat. Bastianini termine vice-champion du monde 2016, avec la volonté de coiffer la couronne l’année suivante.

Après trois ans passés chez Gresini, il change d’équipe pour arriver chez Estrella Galicia 0,0 en 2017. Cependant, tout ne se passe pas aussi bien que prévu, et Enea connaît un début de saison difficile, bien loin des places pour lesquelles il se bat habituellement. Il reprend confiance petit à petit, revient aux avant-postes et monte trois fois sur le podium lors de la seconde partie de l’année. Il est malheureusement trop tard pour envisager de jouer le titre, et il termine sixième du championnat.

Après une saison un peu compliquée, l’Italien a retrouvé son plus haut niveau et a décidé de rejoindre le team Leopard en 2018. Fort de quatre années en Mondial, il a l’expérience et le talent pour aller s’imposer cette année.

Précédemment : le portrait de Jorge Martín.

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