Le pilote Leopard a largement dominé les dernières courses de Moto3 grâce au déclic qu’il a eu en Thaïlande et qui lui permet désormais de savourer après pas mal de sacrifices.
Lorenzo Dalla Porta va pouvoir profiter pleinement de la dernière manche de la saison après un retour triomphant dans sa ville natale. Celle-ci lui a en effet réservé un accueil digne des plus grands suite à son titre de Champion du monde, décroché lors de la tournée asiatique où il a réalisé un sans-faute.
« C’est une grande joie d’avoir tous ces gens autour de soi. C’est super d’être populaire et de réussir à transmettre quelque chose au public lorsque l’on court. Je le fais pour moi-même mais cela me fait très plaisir de divertir les fans », a-t-il confié à GPOne.
Il est vrai que le pilote Leopard ne s’attendait pas à déclencher une telle vague de joie, mais c’était oublier qu’il est le premier Italien à être sacré dans la plus petite catégorie depuis 2004. Il l’a de plus été avec la manière puisqu’après une seconde place à Buriram, il a enchaîné les victoires. « Cela n’aurait pas pu mieux se passer », confirme-t-il. « Même avant les trois GP consécutifs, je me sentais déjà très bien en Thaïlande où j’avais terminé deuxième à cause d’une petite erreur dans le dernier virage. Cette année je n’ai pas ressenti la pression car j’ai toujours essayé de trouver les côtés positifs, sans devenir fou. J’y ai toujours cru. »
« Peut-être que le déclic est venu en Thaïlande », poursuit-il. « Cette deuxième place a été la confirmation définitive car j’arrivais d’un moment compliqué, je venais de perdre ma grand-mère et cela a été l’un des week-ends les plus difficiles de ma vie. Mais j’ai eu une bonne approche de la course et là j’ai compris que je pouvais aller chercher le titre. Il pouvait y avoir beaucoup d’obstacles, je ne dis pas que je me suis senti imbattable mais j’ai vraiment cru en moi en course. »
Bien lui en a pris puisqu’il a ainsi complètement vaincu ses adversaires, qui se disputeront pour leur part le titre de vice-Champion du monde ce week-end, à Valence. Pour sa part, l’Italien va savourer ce titre qui est le fruit de nombreux sacrifices : « Je suis un garçon comme les autres, sauf lorsque je suis sur les courses. Ces dernières années j’ai renoncé à mes études mais cela ne m’avait jamais vraiment trop plu de rester assis sur une chaise à l’école donc cela n’a pas été une grande perte. Mais je me souviens de mes débuts, c’est un sport coûteux et durant de nombreuses années je n’ai pas pu me permettre grand-chose. »
« Je ne pouvais pas sortir le soir avec mes amis ou m’acheter des vêtements et un portable à la mode. En gros je ne pouvais pas me permettre beaucoup de choses du point de vue matériel, car je savais qu’il fallait économiser pour ma famille. Mais aujourd’hui j’en tire plus de satisfactions, je ne jette pas l’argent par les fenêtres mais ma vie s’est un peu améliorée », conclut-il.