Le team Del Conca Gresini repart d’Argentine à la fois satisfait et un peu déçu. Si Fabio Di Giannantonio est allé chercher son premier podium de la saison, Jorge Martín n’a pas fait le bon choix de pneus au bon moment, ce qui l’a pénalisé par la suite.
Jorge Martín a vécu une course compliquée. Le favori pour le titre avait pourtant effectué un bon week-end, comme à son habitude. Dans les dix premiers tout au long des séances libres, il s’était ensuite qualifié neuvième. Pas inquiet pour remonter en tête une fois le départ donné, l’Espagnol devait être un protagoniste de la course, comme à son habitude. Seulement, son équipe et lui ont décidé de changer les pneus pluie pour des pneus slicks au dernier moment, le faisant partir de la pit lane, bien après tout le monde : « La journée a été compliquée. Nous avons fait le choix de changer les pneus dans la voie des stands et avons perdu beaucoup de temps, mais nous étions très compétitifs et j’ai réussi à récupérer énormément de places. »
De dernier il est remonté onzième, preuve que le choix des pneus slicks était le bon. Malheureusement, cette prise de décision est survenue trop tard pour pouvoir jouer devant : « Si nous avions choisi les pneus slicks sur la grille, j’aurais gagné avec probablement de l’avance. »
Le numéro 88 reste quand même second du Championnat du Monde et ne se décourage pas pour autant : « Ce sont des choses qui arrivent. A Austin nous ne nous tromperons pas. »
En revanche, son coéquipier Fabio Di Giannantonio peut être content ! Lui qui était rentré frustré du Qatar, a enfin concrétisé son objectif de podium. Après un début de week-end plutôt discret le vendredi, il s’était emparé de la tête de la FP3 le samedi matin avant de se qualifier en sixième position l’après-midi.
Dans le premier groupe dès les premiers virages de course, il a su sortir son épingle du jeu pour ne pas se laisser engluer dans le paquet. Après s’être bien battu pour la seconde place, il termine finalement troisième, un résultat qui ne le satisfait pas complètement : « Je suis à moitié content car nous pouvions peut-être faire un peu mieux. L’objectif était d’attaquer dès le début vu que nous partions avec les pneus pluie, comme Bezzecchi, mais nous sommes restés bloqués en groupe derrière. J’ai joué mes cartes, mais les pilotes de mon groupe étaient un peu fous et cela n’a pas été évident, le contact avec Masia était prévisible… »
Le pilote Italien reste cependant lucide et motivé pour la suite : « Dans le dernier tour j’ai tout donné pour passer Canet, mais malheureusement je n’y suis pas parvenu. Pas à pas nous allons y arriver. »