Le gâteau de son 29ème anniversaire a peut-être eu un goût amer pour le Colombien Yonny Hernandez. C’est en effet au lendemain du traditionnel soufflé des bougies que le pilote a appris qu’il ne serait plus de la saison 2017 de Moto2 au sein du team AGR. Ce dernier en a ainsi décidé et fait monter en Grand Prix un Joe Roberts américain de naissance. Dorna n’a donc pas matière à s’offusquer.
Comme un certain Danilo Petrucci, Yonny Hernández a fait ses débuts en motocross. Dès l’âge de quinze ans, il montre toute l’étendue de son talent naturel au niveau national. Après s’être essayé au supermotard, il se décide pour la piste avec CEV en 2009, catégorie Supersport. Un an plus tard, il se présente comme le premier Colombien engagé en Championnat du Monde Moto2.
En 2012, il intègre le MotoGP avec Avintia Racing pour la campagne. Au guidon de sa CRT, le Sud-Américain réalise quelques belles courses, mais décide de partir chez Paul Bird Motorsport où il évoluera sur une ART jusqu’au GP d’Aragón 2013. L’opportunité se présente alors à lui de remplacer Ben Spies chez Ignite Pramac Racing. Pour ses débuts sur prototype, ce dernier manque de justesse la Q2 et termine onzième de l’épreuve. Il officiera finalement pour ce même team les deux années suivantes, avant de migrer sur une GP14.2 d’Aspar.
Cette année, Yonny Hernández a dû se résoudre à des retrouvailles avec le Moto2. Au sein du team AGR équipé d’une Kalex, il est l’anonyme du peloton avec une neuvième place à Jerez comme moins mauvais résultat cette année. La jeunesse américaine d’un Joe Roberts de 20 ans fera-t-elle mieux malgré le manque d’expérience à l’international ? Réponse dès la rentrée à Brno, le 4 août.