L’avenir de Pedro Acosta en MotoGP serait donc scellé pour 2024 dans les rangs de KTM qui devrait, de fait, bientôt annoncer soit un Augusto Fernandez comme dégât collatéral ou un Pol Espargaró réorienté vers une mission de pilote test et remplaçant émérite. L’Espagnol, chouchouté par la marque autrichienne et déjà mis sur un piédestal par le promoteur Dorna comme traité avec bienveillance par les commissaires de la FIM, n’est pourtant actuellement que second de son championnat Moto2, derrière un Tony Arbolino qui ambitionne aussi de rejoindre l’élite. Le parcours de l’Italien pour y arriver sera sans doute plus pentu et tortueux. Mais s’il n’a pas le groupe Pierer Mobility derrière lui, au moins a-t-il le soutien de son manager Carlo Pernat …
Tony Arbolino a viré en tête de son championnat Moto2 à la mi-temps d’une saison que beaucoup d‘observateurs ont déjà donné pour acquise à Pedro Acosta. Ce dernier est pourtant encore le dauphin de l’Italien qui compte bien ne pas se rendre sans résistance : « mon état d’esprit est d’être à 100% sur la saison 2023 », a ainsi commenté le pilote Marc VDS sur Speedweek.
Il ajoute : « bien sûr, je pourrais vous mentir si
je disais que je ne pense qu’à 2023. Mais la vérité est que je suis
vraiment totalement concentré sur cette année. Le feeling
avec mon équipe est par
fait, je veux continuer
avec elle et montrer ce que je sais faire. L’objectif
cette année est juste le titre et je ferai de mon mieux pour
l’atteindre ».
Tony Arbolino : « bien sûr que j’aime le MotoGP, qui n’aime pas ça ? »
Cependant, si le double vainqueur à ce stade de la saison ne regarde pas au-delà la bulle de son actuelle Kalex motorisée par Triumph, il a un manager qui s’occupe de la suite et qui est un Carlo Pernat qui a récemment montré ce qu’il savait faire avec Enea Bastianini dont il s’occupe aussi. Une relation dont Arbolino se réjouit : « il y a d’autres managers qui vous appellent tous les jours pour vous annoncer une nouvelle. Il ne me dit pas toutes les pistes, il ne me dit que les choses les plus importantes. Et il est doué pour ça parce qu’il sait exactement quand me parler. Sinon, il ne le fait pas ».
Cependant, le manager a sa feuille de route : « il sait ce que je veux. Si on peut l’avoir, c’est bien, sinon on cherchera plus loin. Il sait ce que je mérite, et moi aussi. C’est tout ». Et le plote de 22 ans termine : « bien sûr que j’aime le MotoGP, qui n’aime pas ça ? Je sais que je mérite le MotoGP. S’il y a une opportunité, nous la saisirons. C’est tout ».
