2018 sera la dernière année d’un moteur quatre cylindres Honda de 600cc sorti de la CBRR dans la catégorie Moto2. Dix ans de bons et loyaux services vont ainsi s’achever en Grand Prix et, en 2019, c’est un trois cylindres de 765cc venu de chez Triumph qui prendra la relève. Une toute autre mécanique qui va nécessiter de nouveaux châssis. Chez Kalex, on est déjà sur le coup. Mais pour Suter, il est urgent d’attendre.
L’Allemand Kalex a recueilli les premières données du moteur Triumph sur un de ses châssis, grâce à des tests accomplis à Valence avec Jesko Raffin dessus. Verdict ? Un temps à 1.6 secondes de la pole position du Grand Prix 2017. Un gouffre ! Une situation qui semble conforter le Suisse Suter dans son attentisme.
L’homme de la technique de la marque, Reto Karrer explique : « nous n’avons pas encore roulé avec le Triumph, car pour nous ça n’a pour le moment aucun sens. En effet, la disponibilité de la centrale électronique qui sera utilisée n’est pas effective. Nous avons réglementairement 10 jours pour nous mettre au point et nous voulons utiliser ce temps au mieux. La centrale électronique avait d’abord été annoncée pour mars, puis à présent pour le mois de mai. Sans doute le lundi après le Mugello. Cela dépend de Magneti Marelli et on ne peut rien faire. Mais on sera prêt en mai et on verra ».
En 2017, Suter devait disparaître du paysage du Moto2 faute d’écurie avant que le team Forward ne le convainc de remettre le couvert. Les pilotes seront Stefano Manzi et Eric Granado. Pour 2019, Suter espère qu’il sera sorti de cette monoculture : « cela ne dépend pas que de nous » précise Karrer. « On fera la moto pour le Triumph et on la présentera dès ce printemps ».