Le Moto2 est soumis à la règle du moteur unique. Celui-ci vient de la Honda 600 CBR. Problème : cette moto disparaîtra de la gamme européenne du constructeur à la fin de cette année. Après lui, le déluge ?
Depuis que le Moto2 a remplacé la 250cc comme catégorie intermédiaire des Grands Prix, son existence est lié à un moteur Honda de 600cc issu du modèle 600 CBR de la gamme du constructeur. Or, cette moto disparaît du catalogue européen du premier constructeur mondial à la fin de cette année. D’où cette question : le Moto2 pourra-t-il poursuivre son aventure avec cette mécanique ?
Une interrogation qui est d’actualité puisqu’il va falloir réfléchir sur ce que sera le Moto2 après la saison 2018. Une échéance assez proche dans une conjoncture où la question du moteur va immanquablement se poser. A cause des normes antipollutions dites Euro4, Honda a décidé de biffer de sa gamme européenne une 600 CBR qui faisait le bonheur des amateurs des petites sportives vitaminées depuis trente ans.
Après 2018, cette Honda sera donc plus que de l’histoire ancienne. Sa mécanique pourra-t-elle perdurer dans une compétition de haut niveau avec le statut de l’exclusivité ? La question est posée et pour le moment, personne ne peut y répondre. Un indice néanmoins, est peut-être apparu ces derniers jours avec l’annonce de l’implication officielle KTM dans la catégorie. Un cadre autrichien avec le cœur d’un concurrent japonais. Mais demain ?
Nous avons abordé cette semaine le problème avec monsieur Osamu Goto (ex-Director de Honda F1, ex-Directeur R&D de Ferrari F1), le très lié à Honda patron de Geo Technology qui a assuré le montage et la maintenance des moteurs de Moto2 durant 4 années. Lui-même ne sait pas qui fournira les moteurs en 2019, Honda ou un autre constructeur, mais une chose semble certaine; aucun team actuellement présent en catégorie intermédiaire ne veut d’un moteur prototype, pour d’évidentes questions de coût. L’idée d’un moteur Ktm constitué de deux moteurs de Moto3 semble donc exclue. Maintenant, qui sait si le constructeur autrichien n’est pas capable de proposer un bicylindre moins puissant, plus fiable et donc moins onéreux…