Le pilote MV Agusta a pensé voir sa carrière se terminer en 2019, mais c’était sans compter le nouveau projet qui s’est présenté à lui. Désormais, il n’attend plus qu’une chose : reprendre la piste.
A 33 ans et avec 17 saisons en Championnat du monde au compteur, Simone Corsi fait partie des doyens du Moto2, une catégorie qu’il a rejoint définitivement en 2010 après une première tentative en 250cc en 2005 et six années complètes en 125cc. Très souvent aux avant-postes, l’Italien a souvent su montrer son potentiel, malgré un certain manque de régularité. Remercié en milieu de saison par l’équipe Tasca l’an dernier, il avait eu du mal à s’en remettre pour finalement revenir plus motivé que jamais cette année avec le team MV Agusta.
« Notre monde a changé ces dernières années et malheureusement certaines équipes ont plus de mal que d’autres », a-t-il expliqué au site italien GPOne. « Les membres de ce team ne se sont pas bien comportés avec moi et ça m’a vraiment fait mal car depuis toutes ces années jamais une chose comme ça ne m’était arrivé. J’ai même pensé arrêter, je n’avais plus trop envie de revenir et je n’ai pas pensé aux motos pendant un mois. Mais l’aventure chez NTS et surtout le test réalisé avec la MV Agusta avant le Grand Prix de Saint-Marin m’ont redonné envie de revenir en piste. »
Au cœur d’un nouveau projet et d’un nouveau défi, Corsi se montre très motivé mais doit encaisser son absence de plusieurs mois loin des Grands Prix et parvenir à reprendre le rythme. Lors de l’inauguration de la saison au Qatar, il n’a en effet pas pu faire mieux que 21e au drapeau à damier : « Le week-end a été en dessous des attentes. En Moto2 tout le monde est proche mais je ne m’attendais pas à être aussi lent. Nous avons essayé beaucoup de choses durant le week-end et ça ne nous a certainement pas aidés à monter dans le classement mais il fallait comprendre quelle route suivre à l’avenir. »
Si le monde des Grands Prix lui a un peu tourné le dos en 2019, celui du Superbike lui a ouvert ses portes. Le pilote de 33 ans se montre intéressé par ce championnat, mais celui-ci est pour le moment impossible à rejoindre financièrement. « Déjà cette année j’ai eu des contacts avec certaines équipes mais le problème c’était le budget », a-t-il déclaré. « Beaucoup de teams demandent des sommes d’argent que je n’ai pas et la meilleure solution était finalement d’aller avec MV Agusta. J’aimerais courir en Superbike ou en Supersport mais pour réaliser un projet de ce genre l’envie et la passion ne suffisent pas. »
Pour l’heure, il va donc faire ses armes en Moto2 lorsque la saison reprendra, théoriquement le 19 juillet à Jerez. Comme le reste du plateau, il se montre impatient même si le fonctionnement sera inédit : « Le fait que nous puissions probablement reprendre en juillet est positif. Jusqu’à présent ce n’était pas simple de s’entraîner sans savoir quand exactement la saison reprendrait. Je crois que ça sera difficile d’avoir du public cette année, c’est dommage car sur certaines courses comme le Mugello ou Jerez voir autant de personnes dans les tribunes procure beaucoup d’adrénaline. Ça sera un championnat bizarre, avec la possibilité de faire plusieurs courses sur une même piste, mais l’important est que ça reprenne. »