La seconde partie de saison en Grand Prix sera aussi très animée en Moto2 où le duel entre Tony Arbolino et Pedro Acosta va se poursuivre pour le gain du titre. Mais l’enjeu va au-delà puisque la défaite sera marquée au fer rouge dans le parcours et le palmarès de l’un d’eux. Par ailleurs, ce combat se prolonge dans les coulisses, puisque le manager de Pedro Acosta est Albert Valera qui s’occupe aussi de Jorge Martin alors qu’en face on a un Carlo Pernat aux petits soins pour Arbolino et qui a placé Bastianini sur la Ducati rouge tant convoitée par Martin … Et puis il y a la tendance agaçante qui crée ce sentiment que tout est déjà dû à Acosta, y compris pour le titre encore en jeu, une compétition où il n’est pourtant encore que le second d’Arbolino au classement général provisoire …
Pedro Acosta est déjà assuré par KTM d’une place en MotoGP en 2024. Pour Tony Arbolino, Carlo Pernat y travaille. L’Italien est son seul avocat et ses résultats immédiats son unique plaidoirie. Faire la nique à Acosta pour le titre en Moto2 cette année serait assurément un petit retentissement dans un paddock où y parler espagnol est un plus.
Son équipier Sam Lowes, assuré depuis peu d’une aventure en WSBK sur une Ducati aux couleurs d’un Marc VDS Racing qui entre donc dans une nouvelle compétition, connait le sujet et le milieu. Sur GPOne, il a commenté : « s’il a la bonne chance avec de bonnes personnes, Tony réussira certainement en MotoGP ». Et il rappelle que ce moment 2023 est capital : « si vous êtes dans ce paddock maintenant, alors vous devez être en MotoGP. Et en Moto2, il faut frapper pendant que le fer est chaud. Quand vous êtes en forme, vous devez aller en MotoGP. Parce que vous ne savez jamais ce qui se passera si vous restez. C’est une catégorie très serrée ».
Sam Lowes : « quand Tony Arbolino aura la bonne chance, il ira en MotoGP parce qu’il le mérite »
Il ajoute : « il n’y a pas à tergiverser, car celui qui gagne chaque semaine roule une Kalex, avec une suspension Ohlins et des pneus Dunlop comme tous les autres. Surtout avec le moteur Triumph, qui vous permet de rouler de différentes manières ». Puis il termine au sujet de son équipier : « j’ai entendu des rumeurs… Pedro Acosta va en MotoGP. Je ne sais pas si Tony ira l’année prochaine ou l’année d’après. Mais quand il aura la bonne chance, il ira parce qu’il le mérite ».
L’Italien de 22 ans, est un vice-champion du monde Moto3 en 2020 et huit fois vainqueur en Grand Prix, soit trois fois en Moto3, et à cinq occasions en Moto2. Il mène le classement du championnat du monde Moto2 grâce à six podiums en huit courses, et des victoires à Las Termas et au Mans. Il compte huit points d’avance sur Pedro Acosta.
Et il a bien conscience de ce moment particulier si bien décrit par Sam Lowes : « ma situation n’a jamais été aussi bonne qu’elle ne l’est maintenant, vu où nous en sommes maintenant. Au cours des 12 dernières courses, j’ai eu neuf podiums. Je n’ai aucun doute quand j’arrive dans le paddock jeudi. Je suis toujours très détendu. Si je devais tout résumer en un mot, ce serait calme, ou sérénité. Et c’est une bonne chose. J’ai l’impression d’être dans le courant, dans la meilleure position possible ». Il lui faut donc concrétiser, ou le regretter à jamais.