Fabio Quartararo n’a pas connu exactement le parcours espéré en Moto3, mais le Français a réussi malgré les difficultés à préserver son statut de sérieux espoir de la vitesse moto et à poursuivre son ascension. Il sera ainsi cette saison un débutant en Moto2 au sein d’une écurie Pons dont le palmarès parle pour elle. Sur le site officiel MotoGP.com, le tricolore est revenu sur deux années compliquées qui ont forgé son caractère et affermi sa détermination.
Arrivé en Grand Prix auréolé de deux titres conquis dans le huppé championnat espagnol de Moto3, Fabio Quartararo entrait aussi en scène sous des couleurs qui avaient si bien réussi aux frères Márquez. Un parallèle avec lequel Fabio a dû composer, et dès les premières courses, tout le bien que l’on pensait de lui s’est confirmé. Il aura fallu une mauvaise blessure pour casser une bonne dynamique qu’il a voulu retrouver ensuite au sein du team sacré en 2015 avec une Honda, et qui venait de choisir une KTM pour 2016.
Un bon choix sur le papier, mais sur la piste, l’histoire a été différente. Il explique : « nous avons rencontré beaucoup de problèmes et l’équipe et moi avons eu du mal à nous adapter à la KTM sur toutes les épreuves ». Une difficulté qui reste un mystère : « pourtant, en regardant les performances de Binder, nous savions que la KTM n’avait pas de soucis particuliers. Cependant, j’avais toujours une moto différente sur chacune des courses. Je ne ressentais jamais la même chose ».
Il précise : « l’adaptation n’était pas mon problème, mais m’adapter rapidement à une moto qui n’était pas bien réglée m’a manqué pour être devant. Lors des premières séances du week-end sur des circuits que je ne connaissais pas très bien comme Misano ou Sepang et lorsque je me sentais bien sur la moto, j’étais capable de me battre facilement pour le Top 10 ».
Reste que c’est aussi dans la difficulté que l’on grandit et ces deux années écoulées ont endurci un Fabio à présent au caractère en acier trempé pour affronter l’échéance du Moto2 : « ces deux saisons Moto3 ont été difficiles mais je pense que 2016 a été l’année la plus difficile pour moi. Cela m’a aidé de rester toujours positif et de ne jamais baisser les bras. J’ai aussi appris à me battre. En CEV, les courses étaient différentes de celles du Championnat du Monde. Avoir l’expérience de se battre pour les victoires ou les podiums m’a beaucoup aidé ». En 2017, Fabio fera équipe avec Edgar Pons.