Au vu des tests hivernaux et au regard des premières séances d’essais libres, on attendait beaucoup des débuts de Pedro Acosta en Moto2 au Qatar. On avait encore à l’esprit sa tonitruante prestation en Moto3 de l’an passé et les paris ont couru sur le fait de le voir déjà sur le podium. Puis il y a eu les qualifications qui ont été comme une cassure dans la dynamique du jeune espagnol de 17 ans qui est rentré ensuite volontairement dans le rang. A Losail, il est tout de même remonté de la dernière place au premier virage au douzième rang, mais il ne veut pas s’en vanter…
Pedro Acosta en est maintenant convaincu : le Moto2 n’est pas le Moto3 et le retard pris au départ aggravé qui plus est par une qualification plus que moyenne se rattrape bien plus difficilement qu’avec une légère 250 quatre temps. Cependant, la pépite de KTM n’a jamais subi sa situation qu’il a comme observée pour en tirer le meilleur parti sans faire d’excès. La tête sur les épaules et montrant un calme olympien malgré son âge et les enjeux, il a ainsi commenté sa première course en Moto2 : « il y avait des gens devant qui n’avaient pas de rythme, ce qui s’est passé je l’ai vu venir quand le feu s’est éteint, mais bon… Après m’être retrouvé dernier, je l’ai pris comme une course d’entrainement en Moto2. Vraiment, le but était de finir la course, de voir à quoi ça ressemblait. Honnêtement, si le début s’était passé autrement, nous aurions été plus avancés au classement. Mais bon, nous sommes contents car nous avons terminé la course », a déclaré le pilote.
Pedro Acosta : « dans cette course j’ai appris plus que dans toutes les qualifications et les courses de l’année dernière »
Dans la dernière partie de la course, Acosta a réussi à dépasser Albert Arenas et a même tourné à un rythme plus élevé qu’Arón Canet, qui s’est classé deuxième de cette première épreuve de la saison. « Comme tu viens de derrière, tu perds du rythme, on te ralentit, tu ne fais pas la ligne que tu veux… Sûrement que si ça s’était un peu mieux passé ou qu’il ne s’était rien passé dans le premier virage, je ne dis pas que je me serais battu pour le podium, mais nous aurions été plus devant. Cela ne vous arrive pas en Moto3. Vous pouvez remonter. C’est de l’expérience. Tout ne peut pas sortir comme ça. En Moto3 on peut récupérer plusieurs positions sur une ligne droite alors qu’en Moto2 c’est difficile d’en récupérer une ».
Il ajoute : « mais bon, nous avons récolté des informations et de l’expérience, c’est ce qui est important ». Et la première leçon qu’il retient est celle qu’en Moto2, il faut réussir ses qualifications : « la qualification donne la vie » dit-il. Et il termine ainsi sur Motosan : « ça m’a aidé de m’entraîner avec la grosse moto tout l’hiver mais s’entraîner ce n’est pas la même chose que faire une course. Dans cette course j’ai appris plus que dans toutes les qualifications et les courses de l’année dernière. Nous avons terminé la course. C’était l’objectif ». La prochaine expérience aura lieu à Mandalika en Indonésie le 20 mars prochain.
Résultats du Grand Prix du Qatar Moto2 sur le circuit de Losail/Lusail :
Crédit classement : MotoGP.com
