Le champion et le vice-champion du monde 2017, Franco Morbidelli et Tom Lüthi, partis en MotoGP, la voie semble désormais libre pour ceux qui ont brillé à leurs côtés tout au long de la saison dernière : Miguel Oliveira, Álex Márquez, Francesco Bagnaia, mais aussi Mattia Pasini ou encore Brad Binder.
Avant la reprise du championnat, nous vous proposons d’en apprendre un peu plus sur ces pilotes en vous faisant découvrir leur parcours. (Portraits en cinq parties)
Miguel Oliveira
Bien évidemment, quand on pense aux prétendants au titre Moto2 2018, le nom de Miguel Oliveira est sur toutes les lèvres. Le numéro 44 a, en effet, terminé sur la troisième marche du podium, à tout juste deux points de Tom Lüthi, faisant de lui l’une des révélations de la saison dernière, et l’imposant comme le nouvel homme fort de la catégorie. Un petit retour en arrière permet de se rendre compte de son talent et de sa détermination.
Né le 4 janvier 1995 pas loin de Lisbonne, au Portugal, Miguel Oliveira commence la compétition à l’âge de neuf ans. Dès sa première année il se voit remettre le prix de la Promesse des courses de motocyclisme par la Confédération Portugaise des Sports pour son honorable quatrième place au championnat portugais de Mini GP.
Il continue son chemin et enchaîne les succès : il gagne le championnat en 2006 ainsi que le championnat Méditerranéen PreGP 125 l’année d’après ; il termine troisième du CEV (Championnat d’Espagne de Vitesse) en 2009 et se bat contre un certain Maverick Viñales pour le titre en 2010.
Ses excellents résultats lui permettent de faire son entrée dans le championnat du monde 125cc en 2011, faisant de lui le premier Portugais de l’histoire à courir une saison entière en Mondial.
Après une année sur une Aprilia, il entre dans l’équipe Estrella Galicia 0,0 Moto3 et décroche le premier podium de sa carrière au Grand Prix de Catalogne avant de réitérer en Australie.
En 2013 et 2014 il roule pour Mahindra et offre au manufacturier indien ses deux premiers podiums, en Malaisie tout d’abord puis à Assen l’année d’après. Discrètement mais sûrement, Miguel Oliveira joue placé et termine ses deux saisons dans le top 10.
Il intègre le team Red Bull KTM Ajo en 2015 et se révèle au grand public. Il remporte son premier Grand Prix au Mugello et entre dans l’histoire de son pays en faisant résonner l’hymne portugais pour la première fois en Mondial. D’abord considéré comme outsider pour le titre, il va en fin de compte gagner six courses et remonter à toute vitesse son retard au championnat sur Danny Kent. Ce dernier est finalement titré à Valence, mais Oliveira termine vice-champion du monde, six points derrière, ce qui lui ouvre les portes du Moto2.
Il intègre le team Leopard en 2016 et prend doucement ses marques dans la catégorie intermédiaire, terminant trois fois dans le top 10. Il se casse malheureusement la clavicule en fin de saison et manque trois courses. Ses résultats prometteurs lui permettent néanmoins de retrouver l’équipe Red Bull KTM Ajo qui arrive en Moto2 en 2017. Trois victoires, six podiums et une troisième place au général plus tard, on a hâte que la saison 2018 commence !
A noter que Miguel Oliveira poursuit en parallèle des études pour devenir dentiste « au cas où » sa carrière devrait s’arrêter. Un pilote à part…
A suivre : les portraits des quatre autres prétendants au titre Moto2.
