Sam Lowes est un de ces phénomènes que la perfide Albion aime de temps en temps nous envoyer. Du courage à revendre, un style à l’emporte-pièce, un caractère en acier trempé et un parcours original, du genre à en passer par le Supersport et en sortir avec un titre mondial. Cal Crutchlow est de cette trempe, mais ce dernier n’est pas allé jusqu’à mener le championnat d’une discipline des Grands Prix.
Sam Lowes en revanche, si. Après quatre épreuves disputées, le voilà à la tête du Moto2 avant d’arriver dans le pays du tenant du titre, Johann Zarco. Le pilote Gresini est maintenant équipé d’une Kalex et en fait un bon usage tout en continuant à collectionner les chutes. Mais il y en a moins et donc plus de points. 72 exactement avant Le Mans, soit 10 de plus qu’Alex Rins ourdi chez Honda et 16 devant Johann Zarco intime avec Suzuki.
Deux challengers à l’avenir intéressant, mais même là, Sam Lowes leur a fait les freins. Lui, il est certain d’être sur la grille de départ du MotoGP en 2017. Son contrat, il l’a en poche et il est estampillé Aprilia. Si bien que le sujet de sa gracieuse majesté se paye le luxe de mettre la pression à Bautista et à Bradl. Car l’un des deux devra lui faire place nette.
Du coup, on se demande si on ne le sous-estime pas ce Sam Lowes. Et puis que donnera son tempérament sur une MotoGP ? « Bien sûr, il faudra que je m’adapte » rassure sur crash.net le frère jumeau d’un Alex qui sévit en Superbike. « Mais je suis impatient d’y être. J’ai de la chance, j’ai une grande équipe derrière moi. Aprilia fait actuellement du bon travail et ce sera super de faire partie de ce projet ».
Oui mais cette amour de la glisse à outrance ? Il a l’alibi : « si vous regardez la manière dont pilote Marc Márquez, c’est génial. La façon dont il glisse dans le virage avec la moto, gardant la vitesse, est impressionnante. Peut-être que mon style est assez similaire à ça et en Moto2, on n’a pas d’électronique. Je pilote différemment des autres mais je suis fort sur les freins. En arrivant dans le virage, ça paraît fou vu de l’extérieur mais je suis rapide comme ça. On trouvera toujours des pour et des contres sur le sujet ». Et seul le résultat compte. Pour le moment, il donne raison à Sam Lowes.