C’est avec le poignet encore convalescent d’une précédente chute mais aussi à présent le visage tuméfié qu’Aron Canet a entame son Grand Prix d’Allemagne, dixième rendez-vous d’une saison où il est toujours un des candidats pour le titre. Les dernières marques viennent de l’accident de la circulation dont il a été victime comme passager. Il revient sur cet événement qui n’a rien d’anodin. Aron Canet a vraiment craint pour sa vie, reste choqué et il donne une analyse sur la conduite de la Chevrolet Corvette qui devrait interpeler celles et ceux qui ont la chance d’en avoir une…
L’accident a eu lieu le 11 juin dernier, mais il continue à faire frémir Aron Canet. Il s’agit d’un accident de la route qu’il a subi en tant que passager d’une Chevrolet Corvette lui appartenait et qui était conduite par sa compagne. Tout s’est déroulé vers 19h30, sur la route CV-510 entre Corbera et Alzira. A la sortie d’un virage, la conductrice a perdu le contrôle du véhicule qui a fini par s’écraser contre un mur, divisant la voiture en deux.
Aron Canet et sa compagne ont pu sortir de la voiture par leurs propres moyens. Elle s’en est sortie sans aucune égratignure, mais pas le pilote de Moto2, qui s’est cassé le nez et a passé la nuit en observation à l’hôpital de la Ribera après s’être évanoui quelques minutes après l’accident…
Aron Canet : « le simple fait de m’en souvenir m’angoisse«
Aujourd’hui, près d’une semaine après avoir vécu l’un des pires moments de sa vie, Aron Canet s’est remémoré l’accident dans lequel, selon ses propres termes, il a failli perdre la vie. « Nous sommes allés à Alzira en mode ‘Track’ et elle conduisait la voiture, elle n’aimait pas ça et j’ai mis le mode ‘Eco’. Qu’est-ce qui s’est passé ? Le mode ‘Eco’ est au centre et vous pouvez désactiver le contrôle de la traction, je suppose que je l’ai fait. On n’avait plus de contrôle de traction et elle ne l’a pas vu« , lit-on du pilote du team Pons sur Todocircuito.
Selon Canet, « nous allions calmement » ce qui sous-entend une vitesse légale, mais comme l’antipatinage n’était pas activé, les presque 500 chevaux de la Corvette se sont déchaînés : « elle a ouvert les gaz en sortant d’un virage, a dérapé et elle heurté le mur ». Aron Canet doit s’arrêter plus d’une fois pour reprendre son souffle et éviter d’éclater en sanglots : « le simple fait de m’en souvenir m’angoisse. C’est quelque chose dont je n’aime pas parler, parce que c’est une expérience vraiment traumatisante pour moi. J’ai failli perdre la vie ».