Mattia Pasini est le vétéran des Grands qui, pour le moment, restent sur le carreau. Les places ont été prises en Moto2 et l’Italien n’est pas de la liste des engagés. Le numéro 54 risque donc fort de rejoindre le rayon des souvenirs. Dernièrement, il était des 100 km des champions au ranch d’un maître Rossi derrière qui il a terminé second. Il livre sur corsedimoto ses dernières impressions…
Sur cette dernière apparition, il assure que le côté kermesse entre amis n’enlevait en rien l’esprit d’une véritable compétition : « c’était une vraie course, de toute façon. Aucun pilote ne se prend la piste pour se placer en seconde position. Nous sommes amis, c’est vrai, mais nous sommes aussi des adversaires ». Sur sa situation, l’Italien reste mobilisé : « je n’arrête pas de m’entraîner. Je n’ai jamais baissé les bras auparavant, je ne vais pas commencer maintenant. Même si la situation est objectivement compliquée ».
Une situation qu’il dépeint ainsi : « il manque la place sur la grille ! J’ai réussi à réunir presque toutes les pièces du puzzle, mais la place sur la grille pour 2019 en Moto2 ne peut malheureusement pas être inventée. Cela ne dépend pas de moi. Peut-être de quelqu’un d’autre, mais certainement pas de moi. Je veux courir, je suis convaincu de mon niveau. J’ai fait de grandes courses, le public s’est amusé à me regarder courir. C’est peut-être pour cela que je ressens encore plus la déception ».
On rappellera tout de même que Pasini a été approché par le team Forward avançant à présent sous les couleurs de MV Agusta, tandis que l’option Petronas a été un moment dans l’air : « mon point de vue est toujours lié au mérite. Le mérite, pour un pilote, n’est déterminé que par les résultats qu’il ramène à la maison. Cela devrait être le critère qui vous permet d’aller de l’avant. En ce sens, je crois avoir montré ce que je vaux, je n’ai pas l’intention de faire de compromis ». Et notamment celui du MotoE : « ça ne m’intéresse pas ».
En revanche, le nouveau Moto2 avec le moteur Triumph… « Je le vois comme une catégorie très formatrice. Ceux qui ont bien réussi dans cette catégorie ont montré qu’ils savaient être forts en MotoGP ou ailleurs. C’est compétitif, il y a de belles batailles. Au cours de la prochaine saison, les modifications réglementaires amélioreront davantage les caractéristiques de la moto, la valeur du pilote. Ce serait vraiment bien d’être de la partie ».