Troisième du Championnat du Monde Moto3 en 2018, à seulement quatre points du deuxième Fabio di Giannantonio, Marco Bezzecchi avait impressionné en remportant les trois Grands Prix d’Argentine, d’Autriche et du Japon sur sa KTM de l’équipe Redox PrüstelGP. Sa saison de rookie en Moto2 l’an dernier était plus discrète, avec la vingt-troisième place sur KTM, avant de passer cette année sur une Kalex au sein du Sky Racing Team VR46, dirigé par Pablo Nieto, et avec comme coéquipier Luca Marini, demi-frère de Valentino Rossi.
Pablo Nieto exige de ses deux pilotes qu’ils travaillent ensemble, en particulier pour l’aspiration lors des essais qualificatifs pour assurer deux bonnes places sur la grille de départ. C’est également vrai pour les deux pilotes de l’équipe en Moto3, Andrea Migno et Celestino Vietti. Comment ça marche ?
« Depuis les tests d’hiver à Jerez, j’ai découvert cette méthode que l’équipe utilisait déjà avec Pecco Bagnaia et Luca Marini avec d’excellents résultats », a expliqué Marco à Peter McLaren de Crash.net.
« Lors des tout premiers tests, je me suis concentré sur
l’apprentissage de la nouvelle moto, mais bientôt, même si ma
vitesse n’était pas suffisante, nous avons commencé à nous
entraîner avec mon coéquipier et cela nous a permis de rouler plus
vite tour après tour. »
« C’est vraiment cool parce qu’on peut facilement se rendre compte de ses forces et de ses faiblesses, voir où l’on fait mieux et où son coéquipier est plus fort. »
« L’objectif de l’équipe est d’être compétitive avec les deux motos. Il n’y a pas un pilote numéro un et un pilote numéro deux, nous sommes là pour obtenir les meilleurs résultats possibles. »
« C’est le résultat d’une stratégie commune entre Pablo [Nieto], le coordinateur de l’équipe, les deux chef-mécaniciens et les pilotes. »
« S’il n’y a pas de tests majeurs à faire, nous roulons ensemble lors des essais pour essayer de nous pousser les uns les autres et d’améliorer les performances. Selon les temps au tour, Luca peut mener en premier, et moi suivre, ou vice versa. C’est un coup de pouce extraordinaire. »
« Quand je suis en tête, sachant que mon coéquipier est derrière, je donne le meilleur de moi-même pour m’échapper. Et quand c’est mon tour de poursuivre Luca, je pousse comme un fou pour le rattraper. Lors des qualifications, c’est même vital, et l’objectif est de qualifier les deux machines aux premières lignes. »
« Le plan change en fonction des caractéristiques de la piste, mais la méthode est fondamentalement la même. Celui qui est le plus fort sort et mène, puis – après quelques tours – on échange les positions. »
« Lors des qualifications, nous n’avons utilisé qu’un seul pneu en raison des conditions de la piste. Je suis sorti le premier lors de la qualification parce que j’avais un meilleur rythme dans les premiers tours, et Luca a pu réaliser son meilleur temps au troisième tour. Ensuite, nous avons échangé et au dernier tour, j’ai pu améliorer mon chrono, et j’ai fini septième. »
« En course, nous avons pris un bon départ. Luca était en tête, alors que j’étais septième, lorsque le pneu avant a soudainement baissé vers le 7e ou le 8e tour. Nous avons commencé à peiner et à perdre des positions. J’ai finalement terminé douzième. »
« C’est étrange, car seuls Luca, Jorge Martin et moi-même avons souffert de ce problème avec le pneu avant. C’est dommage parce que nous n’avons pas pu profiter des bons résultats obtenus aux essais, mais dans l’ensemble, je suis satisfait. »
« Au Qatar, j’ai appris à rester dans le peloton de tête, surtout dans les premiers tours, alors que je dois m’améliorer dans la deuxième partie de la course. »
Source : Crash.net
Photos © Sky Racing Team VR46