© Photo d’Alex Farinelli.
Le pilote Sky Racing Team VR46, favori pour le titre Moto2 en 2019, s’est entretenu avec La Gazzetta dello Sport sur sa fantastique fin de saison et la prochaine à venir. Voici la première partie traduite.
Luca, vous imaginiez une
saison pareille en début d’année ?
J’ai beaucoup travaillé pour cela. Je ne m’attendais peut-être pas
à faire d’aussi bons résultats, mais à faire de bonnes choses, oui.
Mon problème à l’épaule en début de saison a compliqué la
situation, mais je suis revenu petit à petit, et plus j’avais un
gros rythme, plus j’avais envie de travailler dur chez moi et sur
la moto. J’ai traîné mon problème à l’épaule durant toute la
saison, dès que je me levais le matin, mais cela m’a aidé à mûrir,
comme pilote et comme personne. L’opération me permettra de mieux
affronter 2019, même si l’hiver s’annonce difficile. Je ne cache
pas que j’aurais aimé que les choses continuent de la même façon
qu’elles se sont arrêtées en fin de saison. C’est dommage de devoir
repartir de zéro l’an prochain après avoir aussi bien
travaillé.
2019 sera en effet une
année de changement pour le Moto2 avec l’arrivée des moteurs
Triumph qui remplaceront les Honda. Lors des premiers tests
réalisés à Jerez, le premier nom sur les feuilles de temps était le
vôtre.
Je pense qu’avec autant de changements, les premiers mois seront
plus compliqués, mais les nouvelles motos ont plus de potentiel, on
attaquera plus fort et il faudra changer son style de pilotage. Si
avant le Moto2 privilégiait le passage en courbe, à présent il
faudra accorder beaucoup d’importance aux freinages et aux entrées
et sorties de virage étant donné qu’il y aura plus de chevaux. Il
faudra relever la moto et, d’une certaine façon, nous nous
rapprocherons du MotoGP en terme de pilotage. Vu qu’arriver dans la
catégorie reine est l’objectif de tous les pilotes, cela ne peut
être que positif pour le Moto2. Cela nous permettra d’arriver plus
préparés.
Qu’a changé le fait d’être
parvenu à remporter une course en Championnat du Monde
?
Rien. Enfin, disons que cela a changé quelque chose intérieurement
car gagner est toujours une grande satisfaction après tout le
travail et les sacrifices faits. Déjà monter sur le podium est
super, mais rien ne peut être comparé à ce que j’ai vécu en
Malaisie. Et devant Vale… Mais c’est vrai que sans les autres
podiums et le travail intense je ne serais peut-être jamais parvenu
à gagner.
Avoir un frère comme
Valentino est comme avoir à disposition la plus grande bibliothèque
du monde. Quel conseil vous a-t-il donné ?
J’ai toujours beaucoup parlé avec Valentino et il a toujours
cherché à me faire comprendre ce qu’il fallait exactement faire. Il
me demande toujours ce qu’il se passe et me donne des conseils.
Avoir pour frère le pilote le plus expérimenté du paddock est
extrêmement important pour moi. Il y a tant de choses à apprendre
de lui, rien qu’en l’écoutant parler avec les autres pilotes.