Luca Marini a eu cette année une occasion en or de remporter le titre mondial en Moto2. Sur une bonne dynamique, il semblait jalonner son parcours vers le sommet lorsqu’une mauvaise chute est arrivée au Mans. Après ça, le demi-frère de Valentino Rossi a perdu de sa superbe. La faute à un physique diminué ? En partie seulement, car Marini révèle un autre souci qui lui a coûté cher …
Luca Marini n’aura donc pas été un Champion du Monde de Moto2 au terme de ce qui restera tout de même une de ses meilleures saisons en Grand Prix. Une déception cependant gommée par son accession malgré tout en MotoGP, et dans le clan Ducati, où il y retrouvera comme équipier dans le box Avintia celui qui l’a battu pour la couronne, Enea Bastianini.
Reste qu’il y a cette interrogation : qu’est-ce qui a fait perdre le titre au pilote de la Sky VR46 ? Luca Marini répond dans un entretien accordé à Tuttomotoriweb : « j’ai connu une période où j’obtenais des résultats bien inférieurs à nos capacités. Un peu était dû à la blessure à la cheville, mais je pense que le problème était aussi le fait que, dans la même chute, j’ai un peu endommagé le cadre ».
« Cependant, nous n’avons pas remarqué les dommages causés car avec les outils de mesure dont nous disposions, il semblait que le cadre était correct, mais ce n’était pas le cas. Nous avons donc eu 3 Grands Prix avec ce problème, où j’ai obtenu deux zéros et à la fin ils ont pesé très lourd » regrette Marini. « Dans un championnat aussi incertain et court, vous ne pouvez pas vous permettre de faire deux résultats blancs. Nous n’avons pas été doués pour gérer ce moment difficile à cette occasion et c’était juste dommage ».
Luca Marini, néanmoins, ne broie pas du noir : « je n’ai aucun regret pour cette saison. Il est vrai que nous avons commis des erreurs, qui ne nous ont pas permis de remporter ce titre auquel je croyais beaucoup. Aussi parce que je pense que rien ne nous manquait. Nous avions toutes les références pour le gagner. Je me suis senti très bien cette année dans presque tous les Grands Prix ».
« La sensation avec la moto était excellente, mais il manquait quelque chose dans les moments difficiles. Nous avons payé les erreurs que nous avons commises. Je ne peux rien regretter car en ce qui concerne mes capacités, j’ai donné à 100%, à chaque GP, à chaque course, à chaque séance d’essais et à chaque mètre que j’ai parcouru avec la moto, dans chaque virage. J’étais très enthousiaste, j’y croyais beaucoup, mais malheureusement ça s’est passé comme ça, maintenant il faut regarder vers l’avenir ».
Entre Luca Marini et Bastianini la relation est au beau fixe
Un avenir qui sera en MotoGP, sur une Ducati et avec celui qui l’a battu pour le titre Enea Bastianini comme équipier. Trois points qu’il abord ainsi : « je ne pense pas que mon physique affectera trop cette nouvelle catégorie. J’étais certainement un peu plus serré en Moto2. J’avais un peu plus de mal, mais je ne pense pas que cela puisse être un avantage ou un inconvénient. En fin de compte, tout dépend de la sensation que vous ressentez avec la moto, de ce que vous ressentez. Je pense que le plus important est de prendre mon temps, mais de ne pas prendre trop de temps non plus pour connaître la moto, pour connaître les pneus, pour apprendre les choses rapidement et ensuite essayer d’être le plus rapide possible quand je me sens prêt ».
Sur la Ducati, il dit : « Ducati dit que ce n’est pas la moto la plus simple. C’est un peu une moto en particulier, mais à la fin de cette année en 2020, ils ont été forts avec beaucoup de pilotes, qui roulent tous différemment. C’était aussi l’équipe championne du monde dans le championnat des constructeurs. Je pense qu’en réalité, cela peut aussi être une moto équilibrée, mais il faut le savoir. Lorsque vous êtes un rookie, c’est certainement plus compliqué. J’aimerai aussi voir comment Martin et Enea se retrouveront avec cette moto. Il me semble que Martin aura une 2020 officielle, donc ce sera légèrement différent de la mienne. Mais c’est bien d’avoir cette comparaison avec les trois rookies sur la même machine. J’ai parlé un peu avec Pecco, mais assez grossièrement. Je lui demanderai quelque chose de plus à l’approche du premier test de l’année ».
Il termine sur Bastianini : « l’année prochaine, ce sera très cool d’avoir Enea comme coéquipier, car au final c’était sympa de se battre pour le titre avec lui jusqu’à la dernière course. Je pense que c’est bien que nous soyons l’année prochaine avec la même équipe et la même moto, pour que nous puissions voir un peu où nous en sommes avec notre première expérience en MotoGP. Je pense qu’on peut parler un peu des choses techniques, un peu de la moto, s’entraider pour pouvoir s’améliorer rapidement. Notre relation est très bonne ».
Avec l’arrivée de Luca Marini, le MotoGP connaitra trois frères joutant dans la catégorie. les Frères Espargaró, les Marquez, et, donc, Rossi avec son demi-frère Marini.
