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Il ne faut pas l’oublier, mais cette année, il y a eu un Grand Prix moto. Il s’est déroulé au Qatar qui a accueilli les courses de Moto3 et de Moto2 qu’ont dû regarder les pilotes MotoGP de leur canapé. Depuis ce 8 mars, on a fait plus ample connaissance avec le coronavirus qui nous confine à présent dans nos propres foyers, tout en mettant au défi le système et ses acteurs de lui survivre. Mais revenons à ce premier dimanche de compétition, qui a connu sa polémique : la tenue des pneus Dunlop en Moto2…

La course de Moto2 a eu lieu sur le tracé de Losail pour un Grand Prix du Qatar dont elle était le clou du spectacle. Les MotoGP étaient déjà, en effet, confinées, ouvrant ainsi une période anxiogène dont la fin est inconnue. Une épreuve étonnante qui a vu les premiers partis devant finir loin derrière. Une chute des performances vite mise sur le compte des pneus Dunlop. Et plus particulièrement sur le pneu avant, un produit nouveau proposé cette année par le manufacturier unique qui fabrique ses enveloppes à Montluçon.

Celui-ci, plus large, est passé de 120 (KR 106) à 125 (KR 109) et il est en grande partie responsable des améliorations des records que nous avons connus durant les essais hivernaux. C’est donc avec confiance que Dunlop a distribué ses MS2 Medium et MS3 Tendres au Qatar. Pour la course de Losail, au vu de la température nocturne qui avait chuté à 25°, la grande majorité des pilotes avait choisi les MS3 tendres pour effectuer la course de 20 tours, et ce, apparemment contre les recommandations de Dunlop qui préconisait le Medium. C’est en tout cas ce qu’on nous a déclaré du côté du manufacturier.

Au bilan, certains pilotes ont terminé leur épreuve avec des gommes en lambeaux, tandis qu’au sein des écuries, les différences pouvaient être grandes entre les deux pilotes. Ainsi, chez Ajo, Nagashima a gagné alors que Martin a dû se contenter de la 20e place. Comment décoder ces événements après coup ?

Le patron de Speed Up, Luca Boscoscuro, qui a vu ses pilotes Navarro et Di Giannantonio souffrir dès la mi-course, donne son éclairage et lève certains doutes sur la qualité des produits fournis : « le fait est qu’à l’ouverture de la saison on a vu une usure anormale des pneus. Celui qui a su attendre a gagné. Tout le monde était au courant de la situation, les pilotes devaient attendre. » Voilà qui est clair. Navarro a fini sixième et Di Giannantonio treizième leur prestation au Qatar. Qui reste pour l’instant la seule de l’année…

 

 

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