Né à Madrid le 23 septembre 1997, bien qu’il vive à Majorque depuis son enfance, Augusto Fernández a commencé sa carrière sportive en 2006 sous la direction de José Manuel Lorenzo, le père du pilote de MotoGP Jorge Lorenzo.

Lors de sa première année de compétition, en 2007, en « Cuna de Campeones Bancaja », il progresse petit à petit jusqu’à obtenir une troisième place dans l’avant-dernière course et la victoire dans la dernière. Champion Minimoto en 2008, son parcours quelque peu atypique passe ensuite par la Coupe d’Europe Junior avec une Honda CBR 500R qu’il remporte en 2014 avant de faire du  SuperStock 600 en championnat du monde Superbike l’année suivante.

En 2016, il obtient la 5e place du Championnat d’Europe Moto2 FIM CEV Repsol au guidon d’une Mistral Tech3 avant de saisir l’opportunité d’intégrer le mondial l’année suivante à partir du Mugello chez Speed Up Racing. Il y a atteint les points à deux reprises, en Malaisie avec une 12e place et à Valence avec une 14e place.

2018 le verra revenir en Grand Prix, mais cette fois chez Sito Pons, pour remplacer Héctor Barbera à partir de Barcelone. Il commence à se faire remarquer en arrivant 4e en Australie.

Pour sa première saison complète, l’année 2019 le confirme comme un des hommes forts de la catégorie Moto2, avec pas moins de 3 victoires et la 5e place du championnat toujours sous les couleurs du team HP 40.

A 22 ans, le départ « de dernière minute » d’Álex Márquez en MotoGP lui ouvre les portes du team champion du monde Marc VDS pour 2020, aux côtés de l’expérimenté Sam Lowes. La première course au Qatar se solde malheureusement par une chute, suite à un contact avec Stefano Manzi.

 

 

 


 

AUGUSTO FERNÁNDEZ : « IL FAUT RESTER POSITIF ET PROFITER DE CES JOURNÉES À LA MAISON »

Promenades à vélo sans quitter le jardin, duels sur le canapé et musculation avec les objets de la maison. Le tout assaisonné d’activités sur les réseaux sociaux. Voilà la recette du bon confinement selon le Team Estrella Galicia 0,0 Marc VDS.

Comment allez-vous ?

« Je me sens bien. Je passe cette période à la maison avec ma famille et nous essayons tous de la gérer le mieux possible. Je ne nie pas que cela commence à être un peu dur, mais il faut s’armer de patience, d’énergie positive et s’en sortir. »

Qu’est-ce qui a le plus changé dans votre routine ?

« Le plus grand changement est évidemment la limitation de mouvements. Je ne peux plus faire de vélo, ce qui était ma routine habituelle en dehors des Grands Prix. Pour le reste, mon quotidien n’a pas tellement changé. Je m’entraîne normalement dans une salle avec mon entraîneur, j’essaie de continuer sur une dynamique de travail similaire à la maison. Sur un plan plus personnel, les moments passés avec mes amis, les sorties… Tout ça me manque. »

Que retirez-vous de cette situation et qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous ?

« Dans mon cas, la meilleure chose est en même temps ce qui est le plus difficile pour moi : être disponible à la maison pour faire ce que nous n’avons généralement pas le temps de faire, et profiter de la famille, voilà ce que je retire de positif de cette étrange situation. Mais, en même temps, c’est d’être enfermé à la maison qui me coûte le plus parce que nous avions attaqué la saison et que j’avais une folle envie de courir. Mais nous devons rester positifs et profiter de ces journées plus intimes, car bientôt nous aurons oublié et nous serons à nouveau immergés dans notre vie de globe-trotter. »

Avez-vous découvert de nouvelles facettes de vous-même pendant ce confinement ?

« Nous jouons beaucoup aux jeux vidéo avec mes amis, et je me suis rendu compte que je suis nul pour les jeux de guerre et de combats. Je perds toujours. En revanche, dans les jeux de sport comme le MotoGP, le football et le reste, et bien je suis meilleur et je les bats généralement. »

Les réseaux sociaux regorgent de millions de défis… Vous y avez participé ? Celui qui vous a plus amusé ?

« C’est vrai qu’ils sont nombreux et qu’ils sont très amusants ! Peut-être que de tous, celui que j’ai le plus aimé était celui de jongler avec le rouleau de papier toilette. J’ai dû pas mal m’entraîner et tout faire pour m’en sortir dignement ! Puis j’ai nommé mon frère et le pauvre rouleau a fini détruit ! Nous nous sommes vraiment amusés avec ce défi. »

Recommandez-nous pour ces jours…

. Un livre : « Sans peur de tomber », par Xavi Torres

. Un film : « À la recherche du bonheur »

. Une série : « Le jour le moins réfléchi »

. Musique : du Hip Hop ou de la Pop comme Travis Scott et Justin Bieber, par exemple.

. Une distraction pour un moment d’ennui maximum : un bon jeu à la console vidéo

. Un réseau social à suivre : Ceux d’un certain Augusto Fernandez ne sont pas mal

Comment vous entraînez-vous ? Avez-vous dû recourir à des techniques particulières pour remplacer des activités que vous avez l’habitude de pratiquer à l’extérieur ?

« Je m’entraîne autant que je peux. Je fais beaucoup de vélo avec un home trainer. J’aime bien ça, parce que même si c’est statique, on retrouver simule bien les sensations de mouvement. On a l’impression de rouler à l’extérieur. Pour la musculation, j’utilise des poids que j’ai déjà à la maison, et puis j’invente. J’utilise et je soulève tout ce que je peux trouver ! Carafes, pots, tout ce qui me tombe sous la main. »

Est-il difficile de maintenir son niveau d’entraînement et de concentration quand on ne sait pas quand tout va revenir à la normale ? Comment gérer mentalement cette situation ?

« Le plus difficile est de ne pas savoir quand tout reviendra à la normale. Nous ne nous entraînons pas techniquement puisqu’on ne peut pas faire de moto. C’est ce qui est le plus difficile à supporter. J’essaie de suivre une routine d’entraînement assez fixe pour rester en forme et pour que les journées se déroulent au mieux. Je travaille en essayant de garder un objectif. Par exemple, en ce moment, selon le calendrier encore en vigueur, le premier Grand Prix devrait se dérouler en Allemagne, donc je m’y prépare. Et s’ils le reportent, et bien je me concentrerai sur la prochaine course et m’y préparerai du mieux possible. »

Quelques jours après la première course, quel bilan faites-vous de ce Grand Prix du Qatar ?

« C’est vraiment dommage que je sois tombé car j’avais un très bon feeling avec la moto et je pense que j’aurais pu faire une très bonne course. Nous avions franchi une étape très importante aux essais et l’ensemble pilote/moto/team était plutôt performant. C’est pour cela que j’étais autant en colère que la saison soit interrompue. Nous étions entrés dans une bonne dynamique et les rouages commençaient à tourner. »

Comment voyez-vous la catégorie cette année, maintenant que tout le monde a mis ses cartes sur la table ?

« La saison sera telle que je l’ai imaginée. La catégorie sera très serrée et ne laissera pas beaucoup de place à l’erreur. Les favoris seront là et d’autres noms vont nous surprendre. »

Bien qu’il y ait de nombreux candidats, desquels vous méfiez-vous le plus ?

« Il est encore trop tôt pour faire de vraies prévisions, car il y a toujours quelques courses à faire avant que tout le monde soit en place, mais il y a beaucoup de pilotes à surveiller. »

Marini, Martin, Navarro, Bastianini, Nagashima, qui est le leader actuel, Lüthi ou Gardner. Ils sont nombreux et nous devons figurer parmi eux. J’ai hâte de reprendre la compétition pour reprendre notre travail car je suis très heureux de la façon dont les choses se passent avec toute l’équipe

 

Source: Marc VDS Racing Team

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