Brad Binder en avait à peine terminé avec sa célébration d’un retentissant titre mondial en Moto3 avec KTM qu’il se cassait le bras gauche en chutant de sa nouvelle Moto2. Un accident subi avec la nouvelle moto que la marque autrichienne va engager cette année dans cette catégorie qu’il découvre. Un mauvais souvenir contracté sur le tracé de Jerez sur lequel il a accompli son retour pour les derniers tests d’intersaison. Des retrouvailles qui ont rassuré à la fois le pilote Sud-Africain et son employeur.
Les expériences passées l’ont démontré, passer du Moto3 au Moto2, c’est assez compliqué. Qui plus est peut-être avec une moto inédite qui ne peut jouir des données accumulées au fil des campagnes bravées. Le dernier Champion du Monde en date du nom d’Alex Márquez ne fait pas des étincelles. Et même si Brad Binder s’installe au sein d’une structure Ajo qui s’est appropriée les deux dernières couronnes mondiales, le challenge s’annonce de taille.
De fait, cette blessure prématurée n’a pas été sans conséquence, perturbant à la fois une phase d’apprentissage et une période de mise au point. Pour cette dernière, KTM semble avoir trouvé en Miguel Oliveira l’homme de la situation. Lors des derniers essais, le Portugais a accompli 209 tours avec des chronos que l’on dit prometteurs. Reste le premier écueil. Qui ne semble pas si grave.
Car le bras de Binder a tenu 156 tours. A dose homéopathique certes, mais il a tenu : « j’ai été agréablement surpris par ces trois jours d’essais. J’ai passé un bon moment sur la moto après ces longues semaines de convalescence. Le Moto2 est une catégorie complètement nouvelle pour moi, j’apprends donc quelque chose à chacune de mes sorties ».
« Je suis vraiment impatient de voir comment va se dérouler cette saison, car je pense que nous avançons dans la bonne direction. Mon bras me fait toujours un peu mal, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons fait de courtes séries de tours. Je suis toujours en phase de récupération, mais pour les prochains tests, je me sentirai mieux et j’aurai sans aucun doute plus de force. »
Une bonne synergie qui ravit le patron Aki Ajo : « le plus important est d’avoir vu Brad Binder revenir sur la moto à Jerez. Et on a vu de quoi il était capable même s’il n’est pas encore à 100% de ses capacités. Il a fait beaucoup de kilomètres et pas mal de tours avec notre Moto2 ». Un aguerrissement essentiel.
Les prochains essais auront lieu du 8 au 10 mars, à nouveau à Jerez. Des tests qui, grâce aux transpondeurs, révéleront peut-être un peu plus les forces en présence malgré des moteurs officiels qui n’arriveront qu’au essais officiels au Qatar, à partir du 17 mars.
