Joan Mir a éclaté au grand jour lors d’une saison 2017 de Moto3 qu’il a dominée de la tête et des épaules. Un potentiel flagrant qui n’a pas échappé à l’homme de terrain du Marc VDS Racing, Michaël Bartholemy. Ce dernier l’a happé pour l’installer dans son team en Moto2 en équipier d’un Alex Márquez à présent suffisamment expérimenté pour jouer le titre. Une aventure appréciée par le jeune Espagnol qui rappelle qu’il est arrivé de nulle part…
Pas de frère talentueux, pas de parents richissimes ni de mécènes à ses côtés dès ses premiers tours de roues, Joan Mir s’est fait seul. Et il le rappelle : « C’était en 2008 je crois et j’accompagnais juste mon cousin à l’entraînement qui roulait en 125. C’était génial. Il n’a pas été facile de tracer mon chemin dans ce sport. Je me souviens très bien que l’on n’avait pas le moindre sou à mettre dans un team alors j’ai dû faire mes preuves très tôt ».
« Je ne me suis jamais découragé, et j’ai été récompensé de mes efforts. Je suis arrivé en Moto3 et l’année d’après j’ai remporté le titre. Je me suis battu pour cet objectif toute ma vie alors quand vous l’atteignez, après vous être tellement investi, vous éprouvez une satisfaction intense et incroyable ».
Le voilà à présent dans la catégorie intermédiaire des Grands Prix, dernière marche avant le MotoGP et dans une équipe tenante du titre : « je suis convaincu d’avoir fait le bon choix » insiste Mir sur Speedweek. « C’est quelque chose de spécial pour moi de faire partie du Marc VDS Racing. Les gars y ont beaucoup d’expérience et j’aime ça. C’est important pour moi de travailler avec les bonnes personnes comme Michaël Bartholemy ».
Et ce dernier est heureux d’une recrue dont la dernière performance avant la trêve a été un douzième chrono à Valencia : « C’est un jeune qui a énormément de potentiel et c’est pour cette raison que nous voulions le recruter. Mais j’ai vraiment été impressionné par ses chronos, surtout comparé à ceux de pilotes ayant déjà quelques années d’expérience en Moto2. Avec Joan, ça s’est mieux passé que ce que j’espérais ».
