Joan Mir est, sans conteste, le nouveau diamant brut du Mondial. Sacré champion du monde Moto3 l’an dernier après avoir assommé la concurrence, il passe cette année dans la catégorie intermédiaire avec un objectif précis : arriver en MotoGP.
« Une année pour apprendre, une année pour gagner » ? Cette citation de Valentino Rossi peut également s’appliquer au jeune Joan Mir. Arrivé en Moto3 en 2016 et titré dès l’année suivante à seulement vingt ans, il a été extrêmement rapide à s’adapter à sa moto et à la catégorie. Désormais en Moto2, le pilote espagnol compte bien montrer de quoi il est capable dès cette saison afin de monter en MotoGP le plus rapidement possible.
Durant la présentation officielle de son équipe, il s’est entretenu avec Carlos Guil Iglesias pour Motorsport et lui a confié son état d’esprit ainsi que ses objectifs.
Le numéro 36 vit une arrivée en Moto2 assez médiatisée, mais cela ne semble pas le perturber : « J’ai dû supporter tellement de pression l’an dernier, qu’en comparaison cette année je suis assez relax concernant celle qu’on me met par rapport à mon changement de catégorie. »
Contrairement à son coéquipier Álex Márquez qui est attendu pour jouer le titre, Mir débute en Moto2, ce qui lui permet d’appréhender son arrivée dans le calme et de se fixer lui-même un objectif audacieux : « Je crois qu’à chaque fois que je monte sur la moto je me sens de mieux en mieux, et les chronos s’en ressentent, je me rapproche des pilotes qui sont devant. Je veux rester dans cette phase de progression : des résultats convenables la première année, champion du monde la saison d’après et à présent cette excellente structure. J’espère, bien sûr, que cette progression ne va pas s’arrêter. »
Évidemment, sa volonté de vite jouer placé a pour but de pouvoir accéder à la catégorie suprême dont tout le monde rêve : « Les pilotes sont souvent pressés de passer en MotoGP et personne ne souhaite rester en Moto2 car c’est une catégorie très difficile. Tout le monde est au même niveau et on n’apprend pas tant que ça à travailler avec l’électronique. Il n’y a qu’en MotoGP qu’on peut le faire. A choisir, je donnerais la priorité à un passage en MotoGP plutôt qu’à un titre en Moto2. »
Le ton est donné ! Le jeune Joan Mir sait où il veut aller, mais n’en n’oublie pas de garder les pieds sur terre pour autant, comme il l’exprime concernant la possibilité de monter en MotoGP au sein de son team EG 0,0 Marc VDS : « Je n’ai pas de clause spéciale dans mon contrat disant que si j’atteins un certain objectif je passerai automatiquement en MotoGP. Mais si je me débrouille bien, ce sera tout comme. Il faudra d’abord que je me sente prêt et préparé à le faire, et ensuite il faudra que l’équipe veuille de moi, et non pas l’inverse. »
