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Jake Dixon défend les couleurs du team Inde GASGAS Aspar et les défend plutôt bien puisqu’il occupe la 3e place du championnat du monde Moto2, à une bonne quarantaine de points des deux pilotes qui se battent actuellement pour le titre, Tony Arbolino (Elf Marc VDS Racing Team) et Pedro Acosta (Red Bull KTM Ajo).

Lors de cette pause estivale, un mois après sa victoire au Grand Prix des Pays-Bas, le Britannique le plus proche de la France (il est né à Douvres) revient sur sa première victoire dans la catégorie intermédiaire, sur son propre parcours dans le championnat du monde et sur ses objectifs pour le reste de la saison, dans une interview diffusée par son équipe.

Qu’est-ce que ça fait de gagner un Grand Prix ?
« Ça fait du bien, c’était juste une question de temps, plutôt que de savoir si j’allais le faire un jour. C’est génial, mais ça ne s’arrête pas là, je veux être plusieurs fois vainqueur. Mon objectif est maintenant de revenir plus fort et de me battre pour la première place à Silverstone. »

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous étiez « abonné » à la 3e place ? À quel point désiriez-vous la P1 ?
« C’était frustrant de finir constamment en P3 alors que j’ai été sur le podium neuf fois ! Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Chaque podium était formidable, mais gagner était encore mieux. »

Dans votre carrière, vous avez eu un parcours différent du parcours « normal » JuniorGP-Moto3. Avez-vous l’impression d’avoir manqué de quelque chose ? Cela a-t-il fait une différence ?
« Il est évident que je manquais d’expérience. J’ai commencé ma carrière à l’âge de 14 ans, c’est comme ça. Le manque d’argent m’a obligé à prendre un chemin différent de celui des autres. Honnêtement, mon rêve a toujours été d’être en MotoGP, mais rêver est une chose, agir en est une autre. Le championnat espagnol n’était pas réalisable, nous ne pouvions pas nous le permettre. Je devais donc faire de mon mieux en BSB, puis en championnat du monde. C’est ma cinquième année en Moto2, oui, mais il y a des gens qui ont fait plus d’années en Moto3, par exemple. J’ai commencé plus tard, alors qu’il y a des gens qui commencent à 4 ou 5 ans, mais j’ai toujours faim de plus en plus de succès. »

Vous vous sentez jeune à 27 ans ? Votre première victoire a pris un peu plus de temps que pour d’autres pilotes, mais vous avez l’air de grandir et de grandir, et le meilleur semble encore à venir…
« 100%. L’âge n’est qu’un chiffre, je suis l’un des plus âgés mais, en termes d’expérience, je suis probablement l’un des moins expérimentés. Le ciel est ma limite, j’ai l’impression que je n’ai pas encore atteint le sommet de mes capacités, je pense que ce n’est que le début de ce que je peux devenir. Je viens de gagner mon premier GP et je pense que je suis celui qui a le plus de progrès à faire. »

Que pensez-vous que le gamin de 14 ans de Douvres aurait pensé s’il avait su ce qui l’attendait ?
« Comme je l’ai dit, cela a toujours été un rêve, mais rêver et faire sont toujours deux choses différentes. Je ne savais pas si je pourrais un jour être ici autant que je le voulais, pour des raisons financières. J’ai toujours pensé que j’étais assez bon pour être ici, mais financièrement, vous avez besoin de bons sponsors. Tout au long de ma carrière, j’ai eu de bonnes opportunités, j’ai eu des gens qui croyaient en moi, et tout cela m’a permis d’arriver là où je suis. Aujourd’hui, tout porte ses fruits. Le jeune homme de 14 ans que j’étais serait aux anges aujourd’hui, mais il dirait qu’il veut gagner le championnat, alors… ce n’est pas encore fini. »

Il vous reste encore douze courses à disputer, quel est votre objectif ?
« L’objectif est le même qu’au début de l’année, il ne s’agit pas seulement de gagner une course, mais d’être champion du monde. Je travaille tous les jours pour atteindre cet objectif ; je crois de plus en plus chaque jour que je peux y arriver. Je vais donner mes 110 %, comme toujours. Le résultat sera ce qu’il sera. Tout ce que je peux faire, c’est donner le meilleur de moi-même et j’espère que nous aurons de bonnes raisons de nous réjouir à la fin de l’année. »

 

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