De Luigi Ciamburro / Corsedimoto.com
Entretien exclusif avec Luca Boscoscuro, propriétaire du team Speed Up Moto2. La nouvelle électronique, les objectifs, une réflexion sur le cas Ducati en MotoGP.
Le team Speed Up Racing de Luca Boscoscuro a fait un bon début dans le championnat Moto2. L’équipe de Vicenza a pris le départ du GP du Qatar derrière le Top-10 avec Jorge Navarro, mais, dans la course, celui-ci a connu une chute dès le premier tour en freinant brusquement pour tenter d’éviter un accident qui s’est produit juste devant lui. L’Espagnol a dû avoir trois points de suture à son genou droit. Le rookie Fabio Di Giannantonio a bien défendu les couleurs de l’équipe et a franchi la ligne d’arrivée à la 11ème place, à 15 secondes du vainqueur. Le pilote romain a commis une erreur au départ, mais il s’est ensuite rattrapé avec un retour en force qui donne de l’espoir pour le Championnat du Monde 2019. Voici un entretien avec Luca Boscoscuro, ancien pilote et patron de l’équipe Speed Up.
A Losail, la course a été malchanceuse pour Navarro… Quelle note peut-on mettre à ‘Diggia’ ?
« A Di Giannantonio, je donnerais un 8, il a fait une très belle course. La seule chose qui n’allait pas, c’était le départ, mais il a eu un bon rythme et a fait une très bonne performance, étant donné qu’il était un rookie. »
Par rapport à 2018, à quel point la moto a-t-elle changé avec la nouvelle électronique, ?
Il n’y a pas trop de différence, ce n’a pas été un changement radical. Cela aide un peu plus le pilote à s’adapter, la moto vient à l’aide du pilote, mais les nouveautés ne sont pas très importantes. Quelque chose a changé dans la façon de travailler, mais pas beaucoup. Toutes les cartographies que nous devons utiliser sont homologuées. Vous ne pouvez donc pas écrire ce que vous voulez, vous ne pouvez utiliser que ce qui est là. Par rapport à avant, il y a plus de possibilités pour le faire, mais dans tous les cas, cela est bloqué. »
La nouvelle unité de commande Magneti Marelli a-t-elle nécessité un renfort technique dans votre équipe ?
« Nous travaillons toujours avec nos télémètres, qui analysent ensuite toutes les données. Si les cartographies n’avaient pas été bloquées, nous aurions ajouté d’autres personnes pour pouvoir les développer. »
Êtes-vous satisfait du développement de la moto ?
« En Moto2, c’est toujours le pilote qui fait la différence. Nous avons tous la même chose, moteurs, suspensions, pneus… La différence doit être faite par le pilote. Et l’équipe doit être douée pour bien lui faire correspondre la moto. Compte tenu de la façon dont les essais et la course se sont déroulés, je suis très heureux de ces débuts. »
Quel est l’objectif pour 2019 ?
« L’objectif est, comme chaque année, est d’être dans le top 5. La Moto2 est la catégorie dans laquelle on découvre les pilotes pour les emmener en MotoGP. »
Une réflexion sur ce qui se passe en MotoGP avec le cas Ducati…
« Un peu étrange. Lorsque vous vous présentez aux vérifications techniques et qu’ils l’approuvent, il n’est pas nécessaire de vous rendre à la Cour d’appel pour en discuter. Ce n’est pas normal. Si après les contrôles techniques, ils vous donnent le feu vert, pour moi, vous pouvez l’utiliser, sinon vous enlevez sa légitimité à celui qui est aux contrôles. »